Intervention de Romain Baubry

Réunion du mercredi 12 juillet 2023 à 9h30
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRomain Baubry :

Cette audition est la bienvenue, dans un contexte où l'action des forces de l'ordre est remise en question chaque jour par ceux qui profitent de la moindre occasion pour les dénigrer ou pour chanter qu'ils les détestent.

Mon général, je vous remercie d'avoir rappelé que les forces de l'ordre ne tirent pas pour un refus d'obtempérer, mais pour protéger leur vie ou celle d'autrui. Les 138 tirs relevés pour la police en un an doivent être comparés aux 26 000 refus d'obtempérer commis chaque année. Il serait bien de parler aussi des agents qui ont été gravement blessés ou qui ont perdu la vie car ils ont été percutés par le véhicule de délinquants.

Comme cela a été indiqué, les agressions augmentent fortement contre les agents des forces de l'ordre, mais aussi contre leurs familles. Comment jugez-vous l'évolution de leur moral ces dernières années et ces derniers mois, dans un contexte social explosif ?

Vous êtes aussi saisis lorsqu'un policier ou un gendarme se suicide. Dans quelle mesure les difficultés professionnelles rejaillissent-elles sur la vie personnelle ? Les chefs de service sont-ils suffisamment attentifs aux risques psychosociaux ?

La formation est souvent critiquée par ceux qui n'ont aucune idée de son déroulement. Que pensez-vous de la formation dispensée actuellement aux élèves gardiens de la paix ou gendarmes ? Comment en évolue la qualité ? Est-elle adaptée au contexte d'augmentation de la défiance dont font l'objet les forces de l'ordre ?

En parlant de défiance, certains réclament la mise en place de récépissés lors des contrôles d'identité, laissant penser que les personnes pourraient être contrôlés du simple fait de leur faciès. Que pensez-vous de cette proposition ?

La nomination de magistrats à la tête de vos inspections respectives – puisque tel devrait être le cas prochainement aussi pour l'IGGN – ne rend pas crédibles les procès d'entre-soi. J'appelle de mes vœux la même démarche d'ouverture de la part du ministère de la justice, qui devrait envisager l'éventuelle nomination d'un policier ou d'un gendarme à la tête de l'Inspection générale de la justice.

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