Intervention de Agnès Carel

Séance en hémicycle du jeudi 5 octobre 2023 à 21h30
Sécuriser et réguler l'espace numérique — Après l'article 4 a

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAgnès Carel :

Je sais déjà que cet amendement, que nous avions déposé en commission sous une autre forme, ne recueillera pas un avis favorable.

Il s'agit d'imposer aux plateformes éditant des contenus pornographiques l'affichage d'un message avertissant l'utilisateur du caractère scénarisé et fictif, si je puis le qualifier ainsi, des images qu'il s'apprête à visionner. Il faut le dire et le redire à tous, en particulier aux plus jeunes : les rapports présentés dans les films pornographiques sont souvent très éloignés de la réalité des relations sexuelles dans la vie normale – mais qu'est-ce que la normalité ? Il est désormais admis que les comportements délictueux en matière sexuelle sont parfois, voire souvent dus à l'influence de ces films. Qu'elle soit simulée ou non, rémunérée ou pas, qu'elle mette en scène des acteurs ou non, une vidéo pornographique est trop souvent perçue de la même manière par un jeune, qui ne saura pas davantage faire la différence avec la réalité. L'effet sur son mental est néfaste et le mimétisme avéré.

L'affichage d'un tel message, clair, lisible et compréhensible par les plus jeunes, contribuerait, nous l'espérons, à changer cette vision. Il n'est pas question que nous rédigions ce message : ce n'est pas à nous d'en déterminer le contenu. C'est pourquoi nous proposons qu'il le soit par décret pris après avis de l'Arcom. Notre seule exigence est que ce message soit pédagogique, qu'il parle aux jeunes et qu'il soit le plus efficace possible.

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