Intervention de Fabien Di Filippo

Réunion du mercredi 4 octobre 2023 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Di Filippo :

On peut débattre de l'application du dispositif, des commissions à créer en amont, de leur efficacité, mais j'ai du mal à entendre certains arguments et qu'une collègue de gauche utilise le terme « chouiner », alors que près de 1 000 policiers et gendarmes ont été blessés lors des émeutes. Quand on bafoue la sécurité ou les repères de sécurité dans ces quartiers, ce sont avant tout les plus faibles qu'on stigmatise.

Vous citez toujours l'excuse sociale de l'effacement du rôle de la famille : c'est elle qui nous a mis dans la situation que nous connaissons.

Sur le plan géographique, vous pensez que les mesures stigmatisent les quartiers, mais une forte population vit des minima sociaux dans des communes moyennes ou petites de la ruralité. Celles-ci présentent les mêmes difficultés, sociales et sécuritaires, que les grandes villes. Là aussi, les parents démissionnent.

La sanction a au moins l'avantage de rendre la menace visible, dissuasive, et elle permet de remettre les parents sur le chemin de la responsabilisation. Il ne s'agit pas de savoir si les parents ont empêché leur enfant de commettre une bêtise – c'est la hantise de chacun et on ne peut pas forcément l'éviter –, il s'agit de savoir s'ils font le maximum pour prendre leurs responsabilités, s'interposer et essayer de remettre leur enfant dans le droit chemin. Ces repères sont en train de se perdre. La sanction doit exister au moins montrer qu'il peut y avoir des conséquences.

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