Intervention de Véronique Louwagie

Séance en hémicycle du mardi 17 octobre 2023 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2024 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Louwagie :

Mais, au-delà de l'examen de la première partie du PLF, nous vous recommandons, entre autres, de revoir l'indemnisation chômage, de créer une allocation sociale unique pour réduire le coût des prestations sociales, de limiter les dépenses consacrées à l'hébergement d'urgence ou de mieux encadrer le coût des opérateurs de l'État. En 2019, celui-ci s'élevait à 50 milliards d'euros contre 76,6 milliards d'euros en 2023 ; en 2019, on dénombrait 400 000 agents contre 408 000 en 2023. Nous devons donc nous appesantir sur la question des opérateurs de l'État.

J'en profite pour donner une réponse à M. le ministre Bruno Le Maire, que vous lui transmettrez, quant au procès « fallacieux » que la majorité a fait sur le prétendu coût des amendements présentés par les députés Les Républicains – vous le reconnaîtrez vous-mêmes. Certaines mesures, comme celles que je viens de présenter – qu'il s'agisse de l'indemnité chômage, de la création d'une indemnité unique ou du meilleur encadrement du coût des opérateurs de l'État –, ne peuvent être traduites dans la première partie du PLF. L'année passée, lors de l'examen du PLF pour 2023, vous nous aviez rétorqué que les propositions d'économies, formulées dans notre plan de sobriété bureaucratique, n'étaient ni documentées ni précises. Toutes les mesures que nous proposons sont maintenant sur la table ; elles sont chiffrées, étayées, sérieuses.

Monsieur le ministre délégué, si vous voulez baisser les impôts et résister aux sirènes de la gauche, qui demande toujours plus d'impôts, vous ne pourrez le faire qu'en engageant cette nécessaire et indispensable baisse des dépenses publiques. Si vous ne le faites pas, vous ne pourrez pas baisser les impôts. Nous vous avons fait des propositions, saisissez-vous en. Notre pays en sortira grandi.

Hélas, nous risquons de ne pouvoir débattre d'aucune de ces questions, puisque le 49.3 viendra probablement clore la discussion alors que les débats auront tout juste commencé. Pour toutes ces raisons, et parce que nous dénonçons à la fois le contenu de ce PLF et ses conditions d'examen, les députés Les Républicains combattront ce budget avec fermeté et ténacité.

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