Intervention de Émilie Bonnivard

Séance en hémicycle du mardi 17 octobre 2023 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2024 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉmilie Bonnivard :

Budget après budget, nous alertons le Gouvernement sur la situation financière de notre pays et ses conséquences pour les Français : le montant de la dette, qui représente 45 000 euros par Français, explose, tout comme celui des intérêts. La France est championne européenne de taxes et impôts. La dépense publique augmente, alors que nos concitoyens voient chaque jour le service public qui leur est réellement utile se dégrader. Je pense évidemment à la santé, au soutien aux personnes âgées dépendantes, à l'école, à la sécurité. Tel est malheureusement votre bilan en matière budgétaire.

Quelles en sont les conséquences pour les Français qui se lèvent tous les matins pour travailler dur et contribuent largement à la solidarité nationale, sans avoir jamais droit à rien, ceux des classes moyennes ? Nous, membres du groupe Les Républicains, formulons un projet radicalement différent du vôtre : avec volontarisme, il faut supprimer le gaspillage d'argent public et la dépense publique non efficiente, pour baisser les impôts et soutenir les services publics réellement utiles aux Français. Stop à tout ce qui relève de la bureaucratie dévorante, coûteuse, inutile ! Stop aux aides attribuées sans contrepartie, évoquées par Mme Louwagie tout à l'heure !

Les Français sont confrontés à une explosion du coût du logement et du prix du carburant ; les familles perdent du pouvoir d'achat. Nos concitoyens n'arrivent plus à faire face. Or rien dans ce projet de budget ne répond à cette crise, rien.

Le logement est le premier poste de dépenses des ménages. Alors que la hausse des taux d'intérêt et des loyers est massive, que le nombre de nouvelles constructions chute et que les bailleurs sociaux sont débordés, une grave crise sociale se profile. Si la conjoncture inflationniste explique en partie cette prise, la politique largement désincitative en matière d'immobilier menée depuis six ans par le Président de la République y est aussi pour beaucoup.

La majorité défend la conviction, assez incompréhensible, que l'argent investi dans la pierre dort, au service d'une cause désuète, la France des propriétaires. Or, loin d'être désuète, cette cause reste au cœur des projets de vie de nos concitoyens ; nous devons les accompagner.

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