Intervention de Astrid Panosyan-Bouvet

Réunion du mardi 20 septembre 2022 à 17h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAstrid Panosyan-Bouvet :

En principe, un EHPAD devrait compter environ vingt-cinq à trente aides-soignants mais, en réalité, la moyenne se situe plutôt autour de cinq à six. Les EHPAD, faute de professionnels disponibles, ne parviennent pas à en recruter suffisamment et embauchent à leur place des auxiliaires de vie souvent appelés des « faisant fonction », ce qui soulève un double problème : d'une part, le manque d'accompagnement et de compétences pour réaliser certains actes ; d'autre part, un problème de légalité du financement puisque de nombreux EHPAD financent les postes des auxiliaires de vie sur le budget des aides-soignants, ce qui n'est pas autorisé. Seules les rémunérations des auxiliaires de vie inscrits en parcours de valorisation des acquis de l'expérience (VAE) peuvent être imputées sur le budget soin des aides-soignants mais la VAE souffre d'un certain nombre de freins tels le manque de jury ou la recevabilité des pièces justificatives, situation à laquelle la loi à venir sur le plein emploi tentera de remédier.

Prévoyez-vous d'autoriser le financement des rémunérations des auxiliaires de vie sur le budget des aides-soignants, ce qui permettrait de résoudre à court terme un problème que rencontrent de nombreux EHPAD ?

Comment comptez-vous redynamiser le dispositif de VAE afin de pallier le déficit de professionnels ? Les crèches, par exemple, disposent d'une dérogation permettant de faire appel à des personnels non diplômés pour occuper des postes qui requièrent un diplôme à condition de suivre une formation courte et accélérée. Pourquoi n'en serait-il pas de même dans les EHPAD, les employeurs s'engageant à inscrire ces professionnels, dans les deux ans, dans un parcours de VAE d'aides-soignants ?

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