Intervention de Paul Molac

Séance en hémicycle du mardi 28 novembre 2023 à 21h30
Conférence sur l'avenir de l'europe — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Molac :

En effet, il y a dans tout ce que vous reprochez à l'Europe des choses que vous pourriez très bien reprocher à la France ! Vous parlez des nombreux « petits Macron » que l'on trouve dans les institutions européennes, mais, vous savez, il y a aussi de nombreux chefs de l'administration française qui pensent qu'il n'est pas nécessaire d'appliquer les lois que nous votons ici ! On pourrait donc dire la même chose d'à peu près tout le monde.

Ce que je constate, pour ma part, c'est que le texte sur lequel nous devons voter vise à donner une initiative au Parlement européen. Or ce dernier n'a à l'évidence pas assez de pouvoir par rapport à la Commission. La Commission, d'ailleurs, est le reflet des différents pays de l'Union. Vous vous étonnez qu'elle mène une politique trop libérale à votre goût. C'est peut-être vrai, mais cela découle de la nature des États qui la composent : dès lors que ce sont des États libéraux, il ne faut pas s'étonner que la Commission européenne le soit aussi !

Ce qui est proposé ici, c'est d'introduire un peu plus de démocratie. Ce ne sera pas encore suffisant, mais sommes-nous, en France, un si bel exemple en la matière ? Vous avez évoqué le 49.3 : je crois que nous gagnerions aussi à changer notre modèle. Nous ne voterons donc pas la motion de rejet.

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