Intervention de Paul Molac

Séance en hémicycle du mardi 28 novembre 2023 à 21h30
Conférence sur l'avenir de l'europe — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Molac :

Tous les trente ans environ, les Allemands, les Français et les Britanniques se faisaient la guerre. Sous Charles Quint, Adolf Hitler, Napoléon, Louis XIV et bien d'autres, l'Europe a été le champ de bataille de guerres intestines, on pourrait même dire de guerres civiles – comme la guerre de Trente Ans. Or, depuis soixante-dix ans, ses pays sont en paix. La responsabilité de la guerre en Ukraine ne revient pas à l'Europe, mais à la Russie, qui a cru qu'elle pouvait faire ce qu'elle voulait dans son ancien hinterland, si j'ose dire, ce qui n'est visiblement pas le cas.

Je ne vois pas en quoi il serait gênant que l'Europe cherche à agréger d'autres pays qui n'ont, certes, parfois pas encore atteint notre niveau de développement, mais que nous souhaitons aider. Si elle ne le faisait pas, on pourrait aussi lui reprocher, comme certains l'ont fait, de se replier sur elle-même et de refuser de regarder les affaires du monde. C'est impossible car nous vivons dans un monde global !

Certains estiment que la France pourrait se débrouiller toute seule. Certes, elle est le seul pays de l'Union européenne disposant d'une armée capable de se déployer à l'étranger, mais que pèse la France face à la Russie, à la Chine ou aux États-Unis ? Peu de choses. La France n'est plus une grande puissance, il faudrait l'accepter. Nous avons besoin des autres pays européens pour éviter qu'un jour, nous nous retrouvions sous la coupe des États continents qui mènent désormais le monde.

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