Intervention de Gabriel Attal

Séance en hémicycle du mardi 11 octobre 2022 à 15h00
Projet de loi de programmation des finances publiques 2023-2027 — Article 1er et rapport annexé

Gabriel Attal, ministre délégué chargé des comptes publics :

Je tiens à remercier M. Brun, qui a été honnête sur la nature de son amendement : il vise à ouvrir le débat sur les prévisions du Gouvernement. S'il venait à être adopté, l'amendement supprimerait en effet un article qui approuve un rapport annexé, dont le contenu a justement été enrichi par la réforme de la loi organique relative aux lois de finances défendue par Éric Woerth et Laurent Saint-Martin dans l'objectif de renforcer l'information des parlementaires sur les enjeux macroéconomiques et financiers de notre pays. Supprimer cet article revient donc à contester une mesure visant à donner davantage d'informations aux parlementaires pour leur permettre de travailler.

S'agissant de nos prévisions d'inflation pour 2023, elles se situent dans la même fourchette que celles de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), de l'OFCE et de la Commission européenne. Certains prévisionnistes ne tiennent pas compte des mesures que nous avons annoncées dans un deuxième temps, comme le maintien du bouclier tarifaire, qui ont pourtant des conséquences sur l'inflation.

Concernant la croissance, M. le rapporteur général l'a rappelé, notre hypothèse est similaire à celle communiquée par le FMI, qui l'estime à 1,3 %.

Vous vous appuyez sur les prévisions macroéconomiques publiées par certains organismes, notamment la Banque de France, qui évoquent la possibilité d'une récession ; en revanche, vous ne rappelez jamais que cette hypothèse repose sur celle d'une rupture totale, cet hiver, de notre approvisionnement en produits énergétiques, rupture qui affecterait évidemment l'activité économique. Or nous avons anticipé ce risque, reconstitué nos stocks, diversifié nos sources d'approvisionnement. Avec une France pourvue pour l'hiver, toutes choses égales par ailleurs, la Banque de France table sur une croissance proche de 1 %, ce qui constitue notre scénario de référence. Du reste, cela vous importe assez peu : à entendre vos interventions, on dirait que voir le pays entrer en récession vous ferait plaisir !

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