Intervention de Brigitte Klinkert

Réunion du mercredi 22 novembre 2023 à 15h00
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrigitte Klinkert :

Avec l'adoption de l'IRA – puissant catalyseur de subventions aux industries vertes –, les États-Unis mettent en péril la compétitivité de notre industrie européenne, tout en faisant peser le risque d'une délocalisation massive outre-Atlantique. L'IRA est donc un vrai danger pour la réindustrialisation de notre pays et de l'Union. C'est pourquoi nous devons apporter une réponse européenne rapide et coordonnée, tout en repensant les fondamentaux de notre économie et la protection de notre marché unique, sur le court et le moyen terme. Il y va de la stabilité et de la prospérité économique de notre continent : la déstabilisation du marché unique est un danger vital pour l'Union européenne.

Il y a urgence, car l'avenir de nos emplois se joue maintenant. Six mois après le lancement de l'IRA, plusieurs géants industriels ont déjà annoncé l'abandon de projets en Europe et leur redéploiement aux États-Unis. On peut citer Iberdrola pour l'Espagne, Safran pour la France, Northvolt pour la Suède ou encore BASF pour l'Allemagne. Nous devons maintenir l'emploi dans l'Union, mais aussi attirer les industries de l'économie de demain. Dès lors, pour inverser la tendance et sauver nos emplois, c'est résolument en Européens que nous devons répondre. Si l'Union ne se dote pas aujourd'hui d'une stratégie robuste et offensive, elle prend le risque de voir les entreprises européennes délocaliser massivement demain.

Nous devons agir dès aujourd'hui pour rattraper notre retard vis-à-vis des autres puissances dans la course aux technologies vertes. Un choc de simplification des procédures est nécessaire pour faciliter les investissements de nos entreprises sur le sol européen.

Le fonds de souveraineté, initiative soutenue notamment par la France, permettra un soutien rapide de toutes les entreprises européennes, pour éviter notamment qu'elles ne quittent le territoire européen. L'Union a la responsabilité de protéger ses entreprises – quelle que soit leur taille – des conséquences de l'IRA.

Le groupe Renaissance soutient la réponse européenne forte à l'IRA : l'Union doit faire preuve d'unité face à ce défi.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion