Intervention de Marc Fesneau

Réunion du mercredi 6 décembre 2023 à 15h00
Commission des affaires économiques

Marc Fesneau, ministre :

S'agissant des clauses miroirs, je rappelle que notre pays a longtemps tiré une part importante de ses revenus de ses exportations massives, et qu'il est aujourd'hui exportateur net en lait, en céréales et dans le secteur vitivinicole. Nous ne pouvons pas refuser de façon unilatérale de signer des accords, sauf à refuser tout commerce international. Par ailleurs, il n'existe pas de clauses miroir au sein de l'Union européenne, raison pour laquelle il faut se garder des surtranspositions. Je sais que l'appartenance de la France à l'Union européenne n'est pas forcément pour vous plaire mais, depuis soixante-dix ans, les Français ont fait le choix du marché commun et d'une monnaie unique qui ont permis de protéger nos intérêts lorsque nous avons traversé des situations difficiles. C'est donc à l'échelle internationale qu'il faut envisager les clauses miroir. Quant à l'accord signé avec la Nouvelle-Zélande, il est respectueux de l'enjeu climatique. On peut aussi ne signer avec personne, mais stratégiquement les accords ne sont pas inintéressants.

S'agissant du plan Écophyto, disons-nous les choses : croyez-vous, ou non, qu'il faut réduire l'usage des produits phytosanitaires ? « Pas d'interdiction sans solutions », c'est une incantation ! S'y arrêter, ce serait commettre une erreur vis-à-vis des agriculteurs. Si nous ne cherchons pas de solutions, ils se retrouveront démunis face aux interdictions qui pourraient être décidées pour des motifs – en apparence, parfois – de santé publique.

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