Intervention de Gilles Pecassou

Réunion du mardi 12 décembre 2023 à 18h00
Commission des affaires étrangères

Gilles Pecassou, directeur délégué de l'Institut de recherche pour le développement (IRD) :

Vous avez également posé une question sur le Congo. Effectivement, le bassin forestier africain est important, non seulement pour le continent mais également pour toute la planète. Il est dans l'intérêt de tous de disposer d'une offre consolidée à l'échelle des trois principaux bassins : le bassin asiatique autour de l'Indonésie, le bassin amazonien et le bassin africain.

En revanche, les prises de conscience diffèrent dans le temps. Ainsi, en Amazonie, la conscientisation des risques de la déforestation date d'une trentaine d'années et a entraîné un effort de mobilisation financière, notamment de la part de la Norvège, qui a beaucoup investi dans le fonds Amazonie, de manière à rémunérer l'État brésilien lorsqu'il se fixe des limites en termes de déforestation. En Afrique, les éléments sont quelque peu différents, ne serait-ce que parce que les États africains ne connaissent pas encore la richesse de leur biodiversité. En ce sens, la science peut les aider à comprendre un peu mieux ce qu'ils doivent faire.

Mais les défis sont immenses. La mise en place d'aires protégées passe par une cartographie des données fiables d'un point de vue scientifique, grâce à des données satellitaires. La mise en place de crédits carbone ou de certificats de biodiversité doit se fonder sur des données ouvertes, accessibles, qui nécessitent la mise en place d'infrastructures d'observation et de formation de personnes capables de les traiter. En résumé, nous partons d'un peu plus loin pour le bassin africain mais son importance est dans l'esprit de tout le monde.

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