Intervention de Jean-Paul Lecoq

Réunion du mercredi 17 janvier 2024 à 9h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

Ma vie politique a commencé dans cette région, lorsque j'étais allé manifester devant des bases américaines et même soviétiques pour exiger « Ni Pershing, ni SS-20 ». Souvenez-vous : c'était le moment où se faisaient face les missiles nucléaires. À l'époque, j'étais un doux rêveur de la Jeunesse communiste : j'imaginais que les Balkans pouvaient être une zone dépourvue de missiles nucléaires, d'un côté comme de l'autre. Ce combat est aujourd'hui, plus que jamais, d'actualité, comme le démontre ce qu'il se passe en Ukraine. Je rêve qu'un jour, à côté des traités de non-imposition, on signe également des traités pour éviter la militarisation à outrance de cette région. La Moldavie se rapproche à petits pas de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) ; ce n'est pas ce qui me plaît le plus. Je pense que ces petits pas ne doivent pas aller trop loin.

Concernant la double imposition, je connais beaucoup d'entreprises dans notre pays qui ont la tentation de payer leurs impôts là où l'on en paye le moins. Avec mon groupe, je me bats pour que l'on paye les impôts là où l'on produit les richesses et là où l'on les exploite, donc dans les pays où les entreprises françaises travaillent. J'espère que ce traité permettra une juste rémunération de la Moldavie et qu'elle pourra se développer sur cette base.

Enfin, j'en viens à la question de la corruption. Si des fonctionnaires se sont rendus sur place, comme vous l'avez rappelé, c'est que cette question n'est toujours pas réglée. La constitution de la commission de contrôle et de suivi devrait être une priorité pour Bercy. Je trouve dommage que l'on signe un traité alors que, dans l'immédiat, on ne dispose pas d'un outil de contrôle.

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