Intervention de Serge Boulanger

Réunion du jeudi 25 janvier 2024 à 9h00
Mission d'information de la conférence des présidents sur les capacités d'anticipation et d'adaptation de notre modèle de protection et de sécurité civiles

Serge Boulanger, préfet, secrétaire général de la zone de défense et de sécurité de Paris :

Au cours des quarante années que j'ai passées au ministère de l'intérieur, j'ai vécu un certain nombre de réformes de l'État, ainsi que les vagues de décentralisation. Fort de cette expérience, je pense que notre organisation répond aux enjeux et aux exigences liées aux grands événements, quels qu'ils soient, qui se déroulent sur le territoire français – même si le dispositif doit sans doute faire l'objet de légères adaptations. Le rôle du préfet de police en tant que coordonnateur, pilote et chef des services de l'État au niveau local, au côté des préfets de département, prend toute son importance. Sa capacité à mobiliser les collectivités locales et le secteur associatif est essentielle également. Il a développé des relations avec l'ensemble des autorités judiciaires de la région – les deux procureurs généraux et chacun des procureurs de la République – au sein d'un comité de pilotage sécurité-justice, mais aussi avec la direction générale de l'ARS, avec les sapeurs-pompiers de la BSPP et des SDIS, avec les secouristes et, pour les problématiques de sécurité publique, avec les CRS, les gendarmes et la police. Quant aux collectivités locales, elles sont, elles aussi, très impliquées dans l'organisation des JOP, mobilisant leurs polices municipales et leurs services techniques.

Ce dispositif fonctionne. Il nécessite une immense implication de la part de chacun d'entre nous, car il faut penser à tout et travailler de façon collective. Le bilan que nous ferons à l'issue des Jeux démontrera certainement que ce n'est pas un big bang qui sera nécessaire, mais plutôt des améliorations – par exemple, une approche par périmètre plutôt que par site, s'agissant des associations de secouristes. Nous y travaillons d'ores et déjà avec le directeur général de la sécurité civile et de la gestion des crises. Il est plus facile d'évoquer une mobilisation de 100 % des moyens durant l'été lorsque l'on a pour interlocuteur le général Dupré la Tour que lorsque l'on discute avec quatre directeurs départementaux de SDIS, l'État n'étant pas l'employeur des sapeurs-pompiers. Il y a donc des pistes d'amélioration et, le moment venu, nous pourrons faire évoluer notre organisation, tant sur le plan humain que sur le plan matériel.

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