Intervention de Thierry Hubert

Réunion du jeudi 25 janvier 2024 à 9h00
Mission d'information de la conférence des présidents sur les capacités d'anticipation et d'adaptation de notre modèle de protection et de sécurité civiles

Thierry Hubert, président Île-de-France de France nature environnement :

Nous avons mis en place des programmes de sensibilisation pour les citoyens, en particulier pour nos adhérents. Dans la foulée de nos échanges avec Seine Grands Lacs, des actions ont été menées en direction des associations, à l'échelle départementale : nous avons ouvert les journées que nous organisions à tous ceux qui souhaitaient y assister. Il est difficile d'aller plus loin dans la sensibilisation sans s'appuyer sur d'autres partenaires. Des actions d'information du public sont en particulier conduites à l'initiative des élus.

Quelques associations s'occupent spécifiquement de formation aux risques. C'est le cas notamment des organisations des personnels de secours et de sécurité, comme les pompiers. Il y a un enjeu énorme : le rapprochement des formations, notamment pour des formations diplômantes. Il arrive aux associations d'être sollicitées pour intervenir dans ces cadres. Il existe un organisme de formation spécialisée, l'Institut de formation de l'environnement (Ifore), qui fait intervenir des experts, mais ses actions pourraient être plus développées. Il travaille avec différents partenaires et organise des formations avec France nature environnement dans tous les départements, dans tous les secteurs.

Nous devons nous demander comment cibler particulièrement les secteurs à risque élevé, ceux où des catastrophes naturelles graves peuvent survenir. Il faut non seulement informer sur les phénomènes naturels, mais aussi faire intervenir les services de sécurité et de protection, qui insistent sur l'importance de réduire le risque à sa source afin de faciliter leurs interventions. On l'a vu récemment dans le Nord : dans certains cas, les pompiers peuvent secourir, mais une fois que les dégâts sont là, il ne reste parfois plus qu'à déplacer les personnes.

Il est donc essentiel de dialoguer, d'échanger des informations, de mettre en place des formations communes.

Les institutions évoluent énormément sur ces sujets. Ainsi, à l'échelle des bassins, les programmes d'action pour la prévention des inondations (PAPI) permettent aux associations d'être associées aux réflexions. La commission mixte inondation accorde des financements spécifiques et les associations sont parfois invitées à présenter leurs réflexions. Dans ce cadre, nous avons demandé un dialogue entre les parties prenantes locales à propos des projets de prévention, qui visent à réduire les risques, donc à faciliter l'intervention des services de secours.

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