Intervention de Albert Maillet

Réunion du jeudi 25 janvier 2024 à 9h00
Mission d'information de la conférence des présidents sur les capacités d'anticipation et d'adaptation de notre modèle de protection et de sécurité civiles

Albert Maillet, directeur forêts et risques naturels de l'ONF :

La direction générale de la prévention des risques (DGPR) a adressé, il y a deux ou trois ans, aux pools d'organismes travaillant sur ces questions des feuilles de route, qui désignent un organisme référent pour chaque risque. L'ONF a été identifié comme référent ou coréférent pour l'incendie de forêt, le risque torrentiel et le risque d'avalanche. En revanche, concernant le risque gravitaire – par exemple les chutes de blocs – ou les inondations en plaine, nous contribuons seulement aux travaux.

Si nous sommes référents en matière de risque incendie, c'est parce que nous en avons une connaissance très intégrée, depuis l'expertise en amont jusqu'à l'intervention opérationnelle en aval. De surcroît, nous disposons d'un maillage territorial, en particulier en milieu rural, qui a peu d'équivalents, hormis chez les pompiers : les autres organismes constituent des structures d'expertise plus concentrées.

L'INRAE conçoit des modèles, des méthodes et des techniques destinés à évaluer le niveau de risque, que nous transformons en dispositifs d'alerte et de prévention opérationnels. Bref, nous les faisons passer de la théorie à la pratique. L'IGN, lui, intervient quand il faut porter les données relatives à l'incendie de forêt, ou à d'autres risques bien sûr, à la connaissance du citoyen et des élus – elles ont toujours partie liée à l'aménagement du territoire. L'interface avec l'IGN est précieuse, compte tenu de son expertise dans l'élaboration des cartes et dans les nouvelles technologies, à l'image de la télédétection, laquelle prend une importance croissante dans l'évaluation et le suivi des risques. Le BRGM et le Cerema, quant à eux, ont des compétences dans des domaines complémentaires des nôtres, en particulier pour les mouvements gravitaires, ce qui nous est utile pour évaluer les risques littoraux ou en montagne.

D'une manière générale, nous nous efforçons d'articuler au mieux nos compétences et d'éviter toute redondance. Et, pendant les périodes de crise, au cours desquelles nous intervenons à deux ou à trois, la complémentarité devient synergie pour apporter le meilleur conseil possible au demandeur – préfet ou élus.

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