Il y a un vrai paradoxe, monsieur le ministre. Nous sommes en train de débattre du sujet suivant : dans certains cas, une personne peut transmettre le virus tout en étant vaccinée – vous venez vous-même de le reconnaître, il y a quelques instants, depuis les bancs du Gouvernement. Les études dont il est fait état montrent que lorsque quelqu'un a un taux d'anticorps très élevé, la probabilité de transmettre le virus tend vers zéro, pour ne pas dire qu'elle est nulle. La question est bien celle-là, même si vous semblez vouloir l'éluder ; il n'y a pas de débat scientifique.
Les scientifiques le disent : lorsque le taux d'anticorps est élevé, le risque de transmission n'existe pas, alors que des gens vaccinés continuent de transmettre le virus. Votre réponse est donc très paradoxale, tout comme celle de la rapporteure. Entre les réponses de M. Véran il y a quelques mois et aujourd'hui, de nouveaux travaux scientifiques sont intervenus ; vous faites comme s'il ne s'était rien passé. Nous aimerions que vous nous répondiez : pourquoi négligez-vous un certain nombre de travaux scientifiques pourtant extrêmement probants sur cette question ?