Intervention de Nicolas Ray

Réunion du mercredi 6 mars 2024 à 9h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Ray :

Monsieur le président-directeur général, vous êtes venu le 23 février dernier à Clermont-Ferrand pour annoncer votre plan d'actions d'urgence pour la ligne Paris-Clermont-Ferrand, une ligne de la honte marquée par d'innombrables défaillances, comme notamment le 19 janvier dernier, lorsque la locomotive est tombée en panne, laissant pendant cinq heures les voyageurs bloqués sur la voie sans électricité, sans chauffage et sans sanitaires.

À la suite de cet incident, les parlementaires d'Auvergne et les grands élus ont interpellé le Gouvernement. Le plan que vous avez annoncé était bien sûr indispensable, mais il consiste avant tout à poser des pansements sur une ligne en très mauvais état.

Quand j'explique aux habitants que les solutions apportées consistent avant tout à faire suivre les derniers trains qui partent de Clermont-Ferrand ou de Paris d'une locomotive de secours, ils viennent presque à en rire.

Quand j'explique que le plan consiste aussi à débroussailler la voie et à l'engrillager pour la protéger des animaux et de la végétation, alors que nous réclamons ces mesures depuis des années, les gens se demandant pourquoi cela n'a pas été fait depuis longtemps.

Au-delà de ces mesures d'urgence, nous attendons, Monsieur le président, de vrais engagements pour l'après 2026, notamment pour réduire le temps de parcours.

Mais cette ligne Paris-Clermont-Ferrand n'est pas la seule à rencontrer des difficultés, d'où votre appel, Monsieur le président, pour un plan de relance d'ici quinze ans afin d'enrayer la baisse des investissements.

Mme Élisabeth Borne et M. Clément Beaune ont annoncé un plan ferroviaire de 100 milliards d'euros d'ici 2040, mais ont quitté leurs fonctions avant de nous expliquer comment il serait financé. Pour l'instant, l'effort est surtout supporté par la SNCF. Selon vous, Monsieur le président, dans quelles proportions ce plan doit-il être supporté par l'Afit France, la SNCF et les collectivités ?

Enfin, comment réagissez-vous à la suppression de 341 millions d'euros de crédits affectés aux transports dans le cadre du plan d'économies de 10 milliards d'euros qui vient d'être annoncé ? Avec mon groupe, dès l'automne, nous avions alerté sur le fait que le budget était fondé sur une prévision de croissance insincère. Nous avions fait des propositions de réductions de dépenses, mais sans sacrifier les dépenses de mobilité indispensables au développement et à l'aménagement de notre territoire.

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