Intervention de Nicolas Dupont-Aignan

Séance en hémicycle du mardi 12 juillet 2022 à 21h30
Veille et sécurité sanitaire en matière de lutte contre la covid-19 — Article 3

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dupont-Aignan :

Quand je lis attentivement cet article 3, je m'interroge : s'agit-il de la préparation d'un nouvel état d'urgence, cette fois-ci permanent, comme si vous n'aviez pas eu le temps d'anticiper la suite et souhaitiez que ce projet de loi que vous voulez nous faire voter – et dont l'article 2 a heureusement disparu – ne soit qu'une étape transitoire avant une nouvelle loi ?

Ce dont ont besoin les Français, c'est davantage d'une évaluation de votre politique sanitaire, qu'il s'agisse du covid ou des soins en général. Pourquoi notre hôpital est-il aussi délabré ? Pourquoi avez-vous supprimé 17 300 lits au cours du dernier quinquennat et pourquoi les agences régionales de santé continuent-elles à avoir des projets de fusions d'établissements avec diminution de lits ?

Pourquoi ne réintégrez-vous pas les soignants ? Le ministre a choisi une position de repli très ambiguë, alors que l'urgence voudrait qu'ici et maintenant, devant la représentation nationale, il reconnaisse que ces soignants, exclus, méprisés, non indemnisés, qui vivent dans la misère, souvent au RSA, puissent reprendre leur travail au service de nos concitoyens. Pourquoi n'y a-t-il pas non plus d'évaluation de la stratégie vaccinale ? Il est un peu facile, en effet, de transformer caricaturalement en antivax toutes les personnes qui demandent simplement que soient prises en compte les nombreuses études qui mettent en lumière les effets indésirables des vaccins, notamment sur les jeunes, qui ne risquent pourtant pas grand-chose face au covid, à moins de souffrir de comorbidités ?

Comment se fait-il que, deux ans et demi après le début de la crise du covid, on soit toujours dans ce même dialogue de sourds ? Comment se fait-il que les ministres se succèdent et répètent toujours les mêmes arguments, sans se poser la question de savoir s'il ne serait pas plus utile de soigner les gens malades et de prévenir les gens fragiles, plutôt que de vouloir protéger, contre son gré, un peuple qui n'en peut plus de vos fausses mesures sanitaires, des mesures qui ne visent qu'à le contrôler, à l'encadrer et à l'empêcher de vivre.

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