Intervention de Inaki Echaniz

Réunion du mardi 19 mars 2024 à 16h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaInaki Echaniz :

Le 12 mars dernier, vous déclariez au Sénat vouloir une réforme de l'audiovisuel public avant l'été.

Sur le sujet de la gouvernance unique et de la fusion potentielle de Radio France et de France Télévisions, je souhaite vous sensibiliser au fait que les services fonctionnent bien et qu'une refonte massive dépourvue de réelle plus-value risque d'affaiblir nos médias et d'ajouter de la complexité bureaucratique ou des rivalités entre rédactions, dans le cadre d'une direction financière commune par exemple.

La mutualisation fait toujours craindre une recherche d'économies futures au détriment de l'accès à une information de qualité. Ces risques sont synonymes de perte d'efficacité et de puissance pour notre audiovisuel public. Quel regard portez-vous sur les craintes exprimées par les acteurs ?

Sur le sujet de la sanctuarisation du financement de l'audiovisuel public, celle-ci est indispensable en raison de la suppression hâtive et non préparée de la redevance audiovisuelle. Pouvez-vous prendre l'engagement que cette réforme aboutira cette année ? On connaît les difficultés rencontrées par votre prédécesseure dans la négociation d'une telle réforme. Avez-vous obtenu les arbitrages nécessaires ? Nous prônions pour notre part le passage à une contribution à l'audiovisuel public universelle et progressive, sur le modèle nordique. Je rappelle en effet que la redevance audiovisuelle a été remplacée par une fraction de la TVA, payée elle aussi par les Français.

L'accès à la culture en zone rurale est une question d'égalité entre tous les habitants, en particulier ceux des territoires ruraux, moins touchés par les politiques culturelles de notre pays. Il passe par le nécessaire soutien aux initiatives locales. Je pense en particulier à ces centres d'art expérimental, à ces tiers lieux et à ces associations locales, qui naissent et se développent dans des zones à l'offre culturelle très limitée, tels que Lacaze aux Sottises à Orion, village de 150 habitants de ma circonscription, ou l'Espace Jéliote à Oloron, récemment labellisé Centre national de la marionnette. Vous y êtes d'ailleurs la bienvenue.

Ce sont des acteurs qu'il faut encourager, car ils contribuent à rapprocher les habitants et à renforcer l'attractivité locale. Il faut soutenir ces projets, qui occupent une place importante dans la vie des familles en zone rurale. Quelle sera votre feuille de route sur ce point ? Les moyens nécessaires seront-ils alloués ?

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