Intervention de Fatiha Keloua Hachi

Réunion du mercredi 27 mars 2024 à 16h45
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFatiha Keloua Hachi :

Comment doit-on comprendre la démission du proviseur du lycée Maurice-Ravel : quel signe est envoyé aux équipes éducatives de l'établissement ? Comment ont-elles reçu cette démission ?

Élue de Seine-Saint-Denis, je ne peux pas manquer l'occasion de vous parler de la mobilisation en cours dans notre département. Depuis maintenant un mois et un jour, les personnels de l'éducation et les parents d'élèves demandent au Gouvernement un plan d'urgence Éducation 93. L'école publique doit permettre à tous les élèves de s'extraire de leur condition sociale. Mais, lorsque le département le plus pauvre et le plus jeune de la France hexagonale concentre aussi le plus de problèmes autour de l'école, la machine est en panne : pas de justice sociale sans personnel en nombre suffisant, pas de justice sociale sans un bâti scolaire correct. L'intersyndicale et les fédérations de parents d'élèves attendent une réponse de votre part. Les revendications sont précises et chiffrées. Ma question est donc simple : pourquoi n'avez-vous pas, en un mois et un jour, reçu l'intersyndicale ? La mobilisation ne faiblit pas et ne faiblira pas. Encore ce dimanche, les parents d'élèves manifestaient nombreux à Bobigny. Jouer la montre, malheureusement, ne calmera ni les personnels ni les parents.

Concernant la grande réforme, qui s'appliquera très vite, des classes prépa-lycée destinées aux élèves n'ayant pas obtenu leur brevet et qui souhaitent néanmoins intégrer un lycée général, combien de classes seront ouvertes ? Faudra-t-il traverser toute la Seine-Saint-Denis pour trouver une de ces classes, ce qui découragerait les élèves et les pousserait à renoncer à ce cursus en filière générale ? Avez-vous bien conscience de ce risque ?

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