Intervention de Frédéric Mortier

Réunion du jeudi 21 mars 2024 à 15h00
Commission d'enquête sur la gestion des risques naturels majeurs dans les territoires d'outre-mer

Frédéric Mortier, ancien délégué interministériel aux risques majeurs outre-mer (Dirmom) :

Un rapport d'information sénatorial, déposé en novembre 2019, préconisait de pérenniser la Dirmom – c'était l'objet de sa recommandation n° 40. Il est vrai que nous avons pu, de façon collégiale et avec le concours de tous, atteindre nos objectifs et même les dépasser. Cela étant, on peut prendre le projet de différentes façons. Pour ma part, je pense qu'il est important d'avoir ce code génétique qui permet de travailler en mode intégrateur avec tout le monde, en circuit direct.

L'action se prolonge dans une autre structure dont je ne connais pas l'organisation ni le fonctionnement. Cette thématique si prégnante au niveau national avait conduit à prôner la création d'un secrétariat général à la prévention des risques auprès de Matignon. On peut imaginer différentes formules. La Dirmom était une structure très agile, constituée autour de cinq personnes travaillant avec l'ensemble des acteurs et pouvant compter sur les services centraux et déconcentrés de l'État ainsi que sur les opérateurs de l'État. Cela nous a permis de démultiplier les effets et de donner du rythme, ce qui est très important.

Le sujet est fondamental pour les outre-mer. C'est vraiment la base de travailler à la réduction de la vulnérabilité de ces territoires, de renforcer leur résistance et leur résilience aux aléas. Dans ces territoires éloignés ou enclavés, la majeure partie de la population vit sur les littoraux qui sont très exposés. Les outre-mer sont aussi riches d'enseignements : les travaux du professeur Frédéric Leone, portant sur les évacuations en cas de tsunami aux Antilles, trouvent une application dans le Sud de la France.

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