Intervention de Nicolas Bertholon

Réunion du jeudi 21 mars 2024 à 15h00
Commission d'enquête sur la gestion des risques naturels majeurs dans les territoires d'outre-mer

Nicolas Bertholon, deuxième adjoint au maire de Punaauia :

Quand nous avons instauré le PPRN, beaucoup de terrains ont été déclarés inconstructibles du fait de la délimitation des zones rouges. Les propriétaires ont eu du mal à le comprendre. Il s'agissait de prévention, pour leur éviter d'être confrontés à un événement grave comme un glissement de terrain, mais on ne peut pas faire le bonheur des gens malgré eux. Les réunions publiques que nous organisons dans le cadre de la révision du PPRN sont très sportives ! Les gens montent tout de suite au créneau. Ils se demandent pourquoi on leur a imposé cette réglementation qui dévalorise leur terrain et pourquoi il faudrait, pour construire, faire procéder à des études qu'ils n'ont pas les moyens de financer. Ils nous interrogent sur l'existence d'aides publiques. C'est cornélien.

Que faire ? Par le passé, le pays avait un fonds pour les catastrophes, mais pour l'ensemble de la Polynésie française. Aujourd'hui, nous nous sentons démunis. On nous a demandé d'instaurer une réglementation protectrice pour nos populations, mais nous avons l'impression d'être pris dans un piège réglementaire. Pour nous, élus de proximité, en relation directe avec nos administrés, ce n'est pas facile.

Nous manquons vraiment de moyens. Nous sommes à 20 000 kilomètres de la France hexagonale, mais nous connaissons les fonds Cat nat et Barnier. On nous dit que c'est pour des raisons statutaires que nous n'y avons pas accès. Mais, en tant que citoyens français de la Polynésie, nous nous demandons comment nous pourrions en bénéficier. Nous avons fait le job ; maintenant, on nous laisse tout seuls en nous disant « bon courage ». Cela nous gêne un peu.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion