Intervention de Edwige Diaz

Réunion du mardi 4 octobre 2022 à 17h15
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEdwige Diaz :

Je souhaite vous interroger sur votre rapport à la police, police qui a le sentiment que vous vous acharnez sur elle. Je pense à la lugubre affaire Théo, pour laquelle vous avez demandé des poursuites disciplinaires contre les policiers. Plus tard, vous vous êtes autosaisie de trois dossiers concernant l'usage d'armes à feu par des policiers qui ont été confrontés à des refus d'obtempérer. Cette autosaisie avait vocation à demander l'engagement de poursuites disciplinaires à l'encontre des policiers auteurs des tirs. Puis, le fait le plus marquant réside dans votre déclaration visant à envisager d'expérimenter l'arrêt du contrôle d'identité, au motif que, dans certains quartiers, pour certains jeunes, cela devient insupportable.

Cette déclaration, qui a été qualifiée par Emmanuel Macron d'idée « qui a franchi les limites de l'imbécillité », a excédé les syndicats de police, qui ont estimé, à juste titre, qu'une telle mesure risquerait de créer des zones de non-droit et d'abandonner un peu plus des quartiers déjà défavorisés. Par toutes ces déclarations, vous avez pu donner l'impression qu'en tant que défenseure des droits, censée défendre la République, vous vous êtes plus rangée du côté des délinquants.

C'est un sentiment qui s'est vu renforcé lorsque vous avez indiqué qu'il y avait un véritable problème de confiance de la population dans sa police. Or, selon un sondage CSA publié récemment, 84 % des Français affirment avoir confiance dans la police.

Et vous, madame la défenseure des droits, avez-vous confiance dans la police ?

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