Dimanche 25 avril, Bruno Le Maire, ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, a déclaré avoir adressé une lettre d'intention à Atos, géant informatique français actuellement en difficulté, dans le but d'acquérir toutes les activités souveraines de l'entreprise. Il a souligné que cette démarche vise à empêcher que ce secteur clé pour la France ne tombe sous le contrôle d'acteurs étrangers. Avec plus de 110 000 collaborateurs et un chiffre d'affaires annuel d'environ 11 milliards d'euros, Atos est un leader international de la transformation digitale, également présent dans ma circonscription depuis une cinquantaine d'années, où le groupe a inauguré, en 2021, un nouvel espace de recherche et de développement spécialisé dans le cloud et les supercalculateurs aux Clayes-sous-Bois.
Vous avez dirigé pendant onze ans ce groupe d'informatique français aujourd'hui en difficulté financière. Cette entreprise fut leader dans les domaines les plus critiques pour le traitement des données. Lorsque vous l'avez quittée, il y a cinq ans, l'ex-fleuron de la French tech était devenu numéro un en matière de services de cyber-sécurité en Europe et numéro trois mondial. Le groupe n'avait à l'époque aucune dette nette. Compte tenu des difficultés actuelles de l'entreprise, considérez-vous que la proposition d'intervention de l'État français constitue une bonne solution ? N'y aurait-il pas d'autres opportunités, d'autres possibilités de soutien de l'Europe, afin de créer un fleuron européen du numérique, sur même modèle qu'Airbus, par exemple ?