Intervention de Marie-Charlotte Garin

Réunion du mardi 11 octobre 2022 à 21h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Charlotte Garin :

Le PLFSS 2023 est présenté comme mettant le cap sur la prévention. L'article 17 prévoit en effet trois consultations à des âges clés de la vie, destinées à mettre en place des actions de prévention contre les cancers, les conduites addictives ou encore la perte d'autonomie – ce qu'il faut saluer.

La santé environnementale reste pourtant la grande absente du projet de loi. Selon Santé publique France, la pollution de l'air est responsable de 48 000 décès prématurés, soit 9 % de la mortalité en France, et d'une perte d'espérance de vie à 30 ans pouvant dépasser deux ans. La commission d'enquête du Sénat sur le coût économique et financier de la pollution de l'air a évalué le coût sanitaire annuel de cette dernière à 100 milliards d'euros, et 30 % de la population serait atteinte par une allergie respiratoire. Enfin, selon une étude réalisée par Airparif et par l'Observatoire régional de santé d'Île-de-France, 7 900 décès pourraient être évités chaque année si les seuils prévus par l'Organisation mondiale de la santé étaient respectés. En 2019, la pollution de l'air était responsable de près d'un décès sur dix dans la région la plus peuplée de France.

L'amendement prévoit donc qu'une information relative aux effets sur la santé des agents chimiques, biologiques et physiques présents dans les différents milieux de vie – y compris le milieu de travail – ainsi qu'à ceux des événements météorologiques extrêmes soit délivrée lors des différentes consultations prévues par l'article.

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