Intervention de Elie Califer

Réunion du mardi 11 octobre 2022 à 17h00
Délégation aux outre-mer

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElie Califer :

Il faut régler au plus vite le problème des soignants suspendus, notamment en Guadeloupe, même si nous mesurons à quel point c'est délicat. Vous avez évoqué un lien avec l'ouverture du nouvel hôpital. Or, si les informations dont je dispose sont justes, celle-ci n'interviendra pas avant deux ans.

Nous nous réjouissons que les choses avancent avec l'UGTG. Néanmoins, nous aimerions, en tant que responsables, avoir davantage d'informations. Nous sommes parfois gênés : l'UGTG sort optimiste des rencontres qu'elle a avec vous, et nous, élus de Gaudeloupe, n'avons pas connaissance des avancées obtenues. Nous apparaissons comme ceux qui ne défendraient pas les suspendus. Les syndicats semblent dire que nous ne servons pas à grand-chose, en dépit de nos interventions en commission, en séance publique et auprès des ministres, du Premier ministre et du Président de la République lui-même.

En tout cas, pour bâtir l'avenir de la Guadeloupe, il faut au préalable trouver et mettre en œuvre des solutions à deux problèmes : celui de l'eau et celui des soignants suspendus.

Dans le bleu budgétaire, un long passage est consacré à Ladom et à ses missions. J'apprécie ce que vous avez dit : Ladom doit réaliser avec le ministère et le pays Guadeloupe, dans toutes ses composantes, un travail sur la formation, en partant de la réalité guadeloupéenne. Par ailleurs, en 2020 et 2021, le RSMA n'a pas consommé tous les emplois inscrits dans les budgets. Il y a donc là un coup d'accélérateur à donner.

Après toutes les crises que vient de connaître la Guadeloupe – crise sanitaire, crise sociale, ouragan Fiona – et après le vote de ce budget – qui prévoit certes des mesures en faveur de la création de valeur et le réabondement du Fonds outre-mer au service de nos collectivités –, il conviendrait de travailler à des solutions valables pour l'ensemble des territoires, même si chacun d'entre eux présente des particularités. Comment poser – enfin ! – les rails du développement de nos territoires ? Vous les connaissez aussi bien que nous, pour avoir été préfet dans plusieurs d'entre eux. Le temps est arrivé – le temps démocratique, le temps de l'histoire – pour que ces territoires cessent de baigner dans le sous-développement.

Je pense notamment aux hôpitaux, qui sont tous en difficulté – je le sais pour avoir présidé la fédération hospitalière de la Guadeloupe. Or ils ont été dirigés tantôt par des Guadeloupéens, tantôt par des personnes qui venaient de l'hexagone. Chaque année, nous nous battons pour modifier les coefficients correcteurs géographiques, mais nous avons rarement été entendus.

Malgré ce que vous en avez dit, l'inflation est galopante. Vous savez vous-même ce que sont les prix dans les Antilles. Or, si j'ai bien compris votre propos, il va falloir attendre encore avant que les travaux sur le BQP aboutissent ? Tant que les prix resteront aussi élevés et que nous ne retrouverons pas la maîtrise du tarif des carburants – la Société anonyme de la raffinerie des Antilles (Sara) fait la pluie et le beau temps en la matière –, la situation demeurera explosive.

Depuis notre échange à Capesterre-Belle-Eau, y a-t-il eu des avancées concernant le traitement de l'après-Fiona ?

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