Intervention de Thomas Portes

Séance en hémicycle du jeudi 27 octobre 2022 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2023 — Mission justice (état b)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Portes :

…sur la corrélation entre les conditions de détention et les conditions de travail des gardiens. Par cet amendement, nous proposons de permettre aux détenus d'accéder à internet. Actuellement, toute la société ou presque est connectée. Aucune loi n'interdit d'ailleurs de permettre l'accès à internet en prison. Pourtant, 70 000 détenus en sont privés et subissent cette fracture numérique. Nous partageons l'objectif que vous affichez de favoriser la réinsertion et le retour à la société en permettant aux détenus de se construire un avenir. Mais comment pourraient-ils, sans internet, postuler à des offres d'emploi, effectuer des recherches, ou même rester en lien avec leur famille ?

Il y a quelques semaines, plusieurs associations – notamment la Cimade et la Ligue des droits de l'homme, pour n'en citer que quelques-unes – ont publié une tribune dans laquelle elles rappellent qu'il y a urgence à donner accès à internet en prison.

Pour reprendre votre expression, cet amendement me paraît compatible avec le dupond-morettisme : donner accès à internet en prison permettrait d'améliorer à la fois les conditions de détention et les conditions de travail des surveillants pénitentiaires.

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