Intervention de Huguette Tiegna

Séance en hémicycle du lundi 31 octobre 2022 à 9h00
Projet de loi de finances pour 2023 — Écologie développement et mobilité durables

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHuguette Tiegna :

Nous vivons dans une société où le besoin de mobilité, à la fois des personnes et des biens, est en augmentation continue. La mobilité reste pourtant une incertitude pour de nombreux Français. Dans mon département, le Lot, la mobilité est un sujet essentiel et délicat. Éloignés des centres urbains, les habitants des territoires ruraux dépendent des différents moyens de transport afin d'accéder aux emplois, aux services et aux loisirs : en un mot, à tout ce qui permet l'insertion et l'épanouissement d'un individu dans la société. Investir dans nos mobilités, les entretenir et les développer, c'est faire le choix d'une société dans laquelle nous souhaitons vivre, avec une conscience aiguë des enjeux sociaux, économiques, géopolitiques et environnementaux.

La crise écologique que nous traversons nous rappelle à quel point l'urgence environnementale, qui concerne nos infrastructures et nos transports routiers, ferroviaires, aériens, portuaires et fluviaux, est plurielle.

La question des mobilités est donc un pilier et un pivot de notre engagement environnemental depuis cinq ans. Cela implique que nous puissions apporter des réponses globales, ambitieuses et réalistes pour l'avenir. Voici l'enjeu de la mission "Écologie, développement et mobilité durables" du PLF 2023, qui doit respecter les défis contemporains et la volonté populaire.

C'est la vocation de l'orientation du budget dédié aux transports terrestres et fluviaux. Je pense tout particulièrement au périmètre consacré aux infrastructures et transports terrestres. Ce budget 2023 est à la hausse et c'est à relever. Celui-ci bénéficie, depuis 2021, de nombreux crédits de la mission "Plan de relance" . Il s'inscrit également dans la continuité de la trajectoire d'investissement dessinée par la LOM.

Avec ce budget à la hausse, nous renforçons l'investissement de l'État dans le fret ferroviaire. Cet investissement porte déjà ses fruits, un an après le lancement de notre stratégie nationale, après des décennies de sous-investissement de la part de nos prédécesseurs. Les débats constructifs en commission nous ont permis de voir à quel point ce sujet peut nous rassembler au-delà de toute appartenance politique. Je tenais à le mettre en avant.

Nos efforts en faveur d'un maillage ferroviaire efficient du territoire se poursuivent. Ils sont pleinement cohérents avec notre stratégie de régénération des réseaux, de renforcement des trains de nuit et de verdissement et de modernisation tant de nos infrastructures que de notre matériel roulant.

Au sujet des crédits relatifs aux transports aériens, je remarque que le trafic aérien sort d'une baisse historique du fait de la crise du covid, puisqu'il a à nouveau augmenté à l'été 2022 pour retrouver quasiment son niveau de 2019. Le soutien de l'État a été indispensable afin de préserver le secteur et ses savoir-faire, de protéger l'emploi et d'accompagner les investissements vers une économie plus respectueuse de l'environnement. Nous ne pouvons que nous réjouir d'avoir su prendre des décisions en responsabilité face à l'urgence.

Les crédits pour 2023 s'inscrivent dans cette lignée avec deux objectifs forts : d'une part, la décarbonation des transports aériens et, d'autre part, une plus grande régulation de l'usage des jets privés pour lesquels le texte prévoit une augmentation de la fiscalité sur les trajets et fixe des objectifs d'incorporation de carburants durables.

Enfin, concernant les affaires maritimes, je le redis ici, le devoir d'exemplarité de la France en la matière est à la hauteur de l'importance de son espace maritime. La flotte maritime de commerce et celle des plaisanciers, le secteur portuaire et la construction navale font l'objet d'un budget relativement stable pour 2023. Le soutien de l'État aux entreprises d'armement maritime, avec des perspectives d'accroissement, est significatif. Bien sûr, la situation actuelle de guerre en Ukraine doit nous amener, à l'avenir, à renforcer notre flotte de façon stratégique. Il nous faut par ailleurs engager le verdissement indispensable de la flotte afin de protéger nos écosystèmes.

Pour conclure, la trajectoire de ce PLF pour 2023 concernant la mission "Écologie, développement et mobilité durables" est cohérente avec les ambitions que nous portons. Les efforts accrus s'inscrivent dans la continuité des précédents PLF et sont en cohérence avec le plan France nation verte présenté par Mme la Première ministre. Le groupe Renaissance émet un avis favorable à l'adoption des crédits.

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