Intervention de Hubert Wulfranc

Séance en hémicycle du lundi 31 octobre 2022 à 9h00
Projet de loi de finances pour 2023 — Écologie développement et mobilité durables

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHubert Wulfranc :

Pour tenter de mieux protéger les ménages les plus modestes, le Gouvernement a annoncé, dans la foulée, qu'un nouveau chèque exceptionnel serait adressé cet hiver à 40 % de ménages ayant les revenus les plus modestes. En 2023, ce chèque atteindra 200 euros pour les deux premiers déciles et 100 euros pour les suivants, soit une dépense totale de 1,8 milliard. Un constat s'impose néanmoins : le montant du chèque énergie ne suffira pas – loin de là – à sortir les ménages concernés de la précarité. Un rapport de l'Observatoire national de la précarité énergétique (ONPE), publié en 2018, indique ainsi que le montant nécessaire pour réduire l'écart des factures énergétiques des ménages précaires par rapport à la moyenne est d'environ 700 euros par an. Pour être efficace, il faudrait également augmenter le chèque énergie à hauteur de l'inflation prévue en 2023. En effet, l'inflation ne saurait servir de mécanisme incitatif aux économies d'énergie des plus modestes, qui subissent les conséquences de l'action gouvernementale, notamment en matière de rénovation de l'habitat. Certes, les dotations de MaPrimeRénov' augmentent, mais, comme l'a souligné le HCC, le dispositif reste trop centré sur les petits travaux ; il ne favorise pas suffisamment les rénovations globales qui, seules, permettront de s'attaquer à court terme au parc de 7 millions de logements très énergivores.

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