Intervention de Anna Pic

Réunion du mercredi 5 octobre 2022 à 16h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnna Pic :

Le système indemnitaire des armées a été repensé au cours des dernières années, avec la mise en place de la NPRM. La présentation du budget pour 2023 fait d'ailleurs état de la dernière phase de déploiement, avec quatre nouvelles indemnités et primes venant s'ajouter à celles préexistantes pour atteindre un total de huit, réparties en trois volets.

Cet effort de simplification, qui permet de rendre la rémunération plus lisible, est à saluer. Néanmoins, je regrette qu'on ait privilégié, une fois encore, les primes par rapport à la rémunération indiciaire. Ainsi que nous l'avons longuement évoqué ici la semaine dernière, les militaires ont un sentiment de déclassement, qu'il est impératif d'endiguer rapidement pour répondre aux défis d'attractivité et de fidélisation auxquels les armées sont confrontées.

Si une revalorisation du point indiciaire de 3,5 % a été octroyée le 1er juillet, elle reste insuffisante compte tenu de l'inflation attendue l'an prochain et ne réglera pas le problème structurel d'une solde qui paraît faible pour attirer les nouveaux talents. La création de 1 500 postes nets a été annoncée, particulièrement dans les domaines stratégiques tels que le renseignement ou la cyberdéfense. Or la concurrence y est particulièrement intense avec le secteur privé, qui propose des salaires très attractifs, de nombreux avantages et des perspectives d'évolution professionnelle.

Monsieur le ministre, une réflexion sur la proportion du traitement indiciaire dans la rémunération globale des militaires est-elle prévue dans les prochaines années ?

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