Intervention de Mickaël Bouloux

Réunion du jeudi 20 octobre 2022 à 9h30
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMickaël Bouloux :

Cette mission s'inscrit dans le contexte de la guerre en Europe, la hausse sensible des tensions et la perspective redevenue crédible d'un conflit de haute intensité.

Je salue les personnels des forces armées qui concourent à la défense du territoire et qui sont engagés à l'extérieur dans des opérations de réassurance de la sécurité de nos partenaires et alliés européens.

Cette mission se présente également à un moment charnière où la LPM 2019-2025 n'est pas encore terminée et où les nouvelles orientations de celle de 2024-2030 ne sont pas encore fixées.

La nécessité de réparer nos armées le cède désormais à celle de les préparer aux défis à venir et à la perspective d'un conflit important. Plusieurs éléments laissent penser que nous n'y sommes pas encore : avec un taux de satisfaction de 89 %, le contrat opérationnel des forces navales pour la fonction de protection est le plus faible de toutes les forces armées ; les autorisations d'engagement en matière de préparation des forces navales baissent de près de 32 %, constat particulièrement préoccupant pour la sécurité de notre zone économique exclusive. La baisse des crédits est également importante s'agissant de la dissuasion nucléaire. Pourquoi les autorisations d'engagement de l'action Dissuasion diminuent-ils de près de 2 milliards par rapport à 2022, alors que la menace se fait jour à nouveau ?

Certes, ce budget est globalement conforme à la LPM 2019-2025, avec une augmentation de 3 milliards d'euros qu'il convient de saluer, mais il ne remplit pas les objectifs de la préparation aux défis futurs et à la perspective d'un conflit de haute intensité.

Notre groupe s'abstiendra donc.

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