Intervention de Pap Ndiaye
Séance en hémicycle du mardi 19 juillet 2022 à 15h00
Questions au gouvernement — Recrutement d'enseignants
Le ministère de l'éducation nationale et de la jeunesse prépare très activement la rentrée scolaire depuis plusieurs mois. C'est vrai s'agissant de la situation sanitaire, avec la diffusion la semaine dernière d'un nouveau protocole sanitaire, mais aussi du recrutement des enseignants.
Votre département de la Seine-Saint-Denis et plus largement l'académie de Créteil sont en effet confrontés à des difficultés particulières de recrutement. À cet égard, je vous ai présenté, ainsi qu'à vos collègues, lors de ma visite à Bobigny vendredi dernier, une série de mesures visant à compenser la baisse des recrutements issus du concours de professeur des écoles que nous avons constatée cette année. Des enseignants sous contrat ont ainsi été recrutés pour garantir le bon déroulement de la rentrée 2022 aux côtés des enseignants titulaires, et notre objectif est de disposer d'un vivier d'enseignants remplaçants suffisant pour l'ensemble de l'année scolaire.
De manière plus structurelle, conformément aux engagements du Président de la République et de la Première ministre, mon ministère engagera dès la rentrée une concertation afin de renforcer l'attractivité des métiers d'enseignant. Pour l'académie de Créteil en particulier, nous réfléchissons aux moyens de fidéliser les contractuels qui ont été recrutés, en les formant correctement, en leur permettant d'exercer leur métier dans de bonnes conditions et de passer les concours de l'enseignement selon des modalités que nous aurons à travailler à partir de la rentrée.
Le 15/08/2022 à 15:49, Kernane a dit :
Nous attendons de réels changements, une mise à plat de tout le fonctionnement du système éducatif français. Vous le savez, tout est à repenser. Il faut avoir le courage de provoquer un changement, de faire ce changement. De nouvelles matières sont attendues, une augmentation des heures disciplinaires sont attendues (le collège a perdu pas mal d'heures disciplinaires à cause des réformes précédentes), proposer plus de langues vivantes étrangères à étudier à nos élèves, pourquoi la langue arabe ne trouve-t-elle pas sa place? Le pays aurait pu éviter bon nombre d'événements malheureux... L'intégration passe par la connaissance de ses racines. Ce pays le sait. Rien n'est pas, ou pas encore fait. Nous attendons depuis si longtemps de sortir de tous ces archaïsmes: nous voulons plus d'ergonomie, plus de bien-être, de postes, de reconnaissance, d'écoute.... Nous n'avons pas de médecine du travail. C'est demandé depuis tellement d'années. Nous travaillons constamment dans l'urgence des dates administratives, ce n'est pas cohérent en soi. Pour être encore sur le terrain, je vois les conditions de travail se dégrader et nous ne ménageons pas nos efforts pour accompagner nos élèves. J'aurais beaucoup à dire mais j'ai déjà transmis à diverses reprises mes attentes par le biais syndical ou par le biais des députés, depuis plusieurs années. Je ne vois pas de changement probant, enthousiasmant, pour le moment. Nos élèves sont les futurs citoyens de demain, ceux qui construiront une autre société, celle que je souhaitais quand j'étais étudiante et qui n'est pas encore construite...
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