Intervention de Gérald Darmanin

Séance en hémicycle du mercredi 16 novembre 2022 à 15h00
Orientation et programmation du ministère de l'intérieur — Article 6

Gérald Darmanin, ministre de l'intérieur et des outre-mer :

Monsieur le député, le texte précise que le dispositif concerne seulement le « dépôt de plainte » – et non les actes d'enquête, donc.

Permettez-moi de vous dire qu'il vaut mieux que les policiers et les gendarmes soient formés à la spécificité de l'infraction que la victime souhaite voir reconnaître.

S'agissant des violences intrafamiliales, il vaut mieux que les policiers et les gendarmes y soient formés. En effet, quand ils font bien leur métier, ils posent des questions pendant le dépôt de plainte, afin de caractériser au mieux l'infraction et d'éviter un classement sans suite par le parquet. Dans ce domaine, quand on a reçu une formation, on sait quelles questions poser ou ne pas poser, ou comment les formuler. Les médias en ont malheureusement offert des exemples.

Ainsi, lorsque vous déposez plainte, vous n'avez pas face à vous un robot, une instance neutre, mais un policier ou un gendarme, qui doit vous poser des questions. C'est un premier acte d'enquête. Certaines choses doivent être dites pour rendre possibles des actes d'enquête complémentaires ou des poursuites du procureur de la République. Donc il vaut mieux avoir face à soi un spécialiste de l'infraction qui vous concerne, formé dans ce domaine, que quelqu'un qui connaît mal cette infraction. Avouez que le code pénal, tel que le législateur l'a écrit, multiplie les infractions, donc les domaines de formation et de spécialisation de la police et de la gendarmerie.

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