Les amendements de Jean-Louis Thiériot pour ce dossier

12 interventions trouvées.

Évoquer ici notre politique étrangère est toujours un exercice délicat : l'hémicycle est scruté par les chancelleries étrangères. Mais lorsque l'autocrate du Kremlin annexe les territoires d'un pays souverain après des parodies de référendum, et use de la menace nucléaire, comme il le fait depuis le 24 février, en invoquant le précédent d'Hiros...

Le narratif russe est une imposture. Le traité « quatre plus deux » ne comportait aucun engagement de ne pas étendre l'Otan – un engagement aussi important, s'il avait existé, aurait évidemment été couché sur le papier. La Russie bafoue les droits humains ; elle bafoue aussi sa signature : dans le mémorandum de Budapest de 1994, elle garantissa...

Quant aux États-Unis, si leur complexe militaro-industriel et leur industrie pétrolière profiteront évidemment du conflit, cette guerre est une mauvaise nouvelle pour leur grande stratégie de pivot vers l'Asie-Pacifique. Elle est une tragédie pour tous. L'Occident n'est sans doute pas sans défaut, mais il importe de discerner l'essentiel de l'a...

…et à l'ultradroite, par fascination et culte de l'homme fort, et par défense de prétendues valeurs. Le conservatisme a sa grandeur. Les mots de Benjamin Disraeli – « conserver ce qui vaut et réformer ce qu'il faut » – ne sont pas sans noblesse. Mais Vladimir Poutine, l'ami de Kadyrov, ne défend pas les racines chrétiennes et le message d'amou...

Enfin, ne nous y trompons pas, la guerre déclarée à « l'Occident » comme un tout est une guerre contre l'homme occidental, l'homme du libre arbitre et de la délibération démocratique, qui refuse les assignations à résidence, même s'il n'oublie ni les limites de la condition humaine, ni son appartenance au tout organique qu'est la communauté nat...

Cette guerre est aussi une guerre contre la France. Regardons ce qui se passe au Mali avec le groupe Wagner ou, semble-t-il, au Burkina Faso ! Alors que faire ? Continuer avec sang-froid, ne pas céder au bluff, b.a.-ba de la grammaire stratégique de la dissuasion. Maintenir et renforcer les sanctions, a fortiori car les difficultés éner...

Refuser la facilité de l'égoïsme et du pacifisme bêlant. Avoir à l'esprit les mots de Churchill : « Vous aviez le choix entre la guerre et le déshonneur ; vous avez choisi le déshonneur et vous aurez la guerre ». Rappeler enfin, comme l'a fait Mme la Première ministre, que nous n'avons rien contre le peuple russe. Il a toujours balancé entre le...

Cela implique ensuite de donner des signes de notre résolution. Notre prochaine loi de programmation militaire en sera un. Le groupe Les Républicains sera très vigilant – comme le sera, je le sais, M. le ministre des armées – à ce que nos armées soient dotées de tous les moyens nécessaires pour répondre aux tumultes du monde. La référence aux a...

Cela implique enfin de promouvoir l'unité du monde libre. Aujourd'hui, rien ne peut remplacer l'Otan. Sans l'aide américaine, qui représente 70 % de l'assistance militaire collective à l'Ukraine, les chars russes tremperaient probablement leurs chenilles dans le Boug, aux frontières de la Pologne. Notre présence au sein du commandement intégré ...

…car quand il a retiré la France du commandement intégré de l'Otan, il s'agissait de se repositionner dans le concert des nations face à des États-Unis englués dans le bourbier vietnamien. La France consacrait près de 4 % de son PIB à la défense, alors qu'elle n'y consacre aujourd'hui que 2 %. Alors, de grâce, pas d'anachronisme : ne faisons pa...

Retenons plutôt de lui qu'il n'est aucune politique qui vaille en dehors des réalités, qu'elle est toujours contingente, mais qu'aux heures cruciales, il faut choisir son camp. Il le fit lorsque l'ambassadeur d'URSS le mettait en garde au moment de la crise des missiles de Cuba : « Eh bien, monsieur l'ambassadeur, lui répondit-il, nous allons m...

Quand les canons se seront tus, il sera temps de travailler à notre autonomie stratégique, car rien ne dit que le tropisme asiatique de notre allié d'outre-Atlantique ne nous laissera pas un jour fort démunis. En attendant, l'unité de l'Occident est notre meilleure garantie. Nous diviser au sujet de l'aide à l'Ukraine ou des sanctions contre la...