Les amendements de Mathilde Panot pour ce dossier

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 « La nuit était avancée. Il était deux heures. Elle emportait, cette nuit, l'immense et pénible songe des mille ans du Moyen Âge. L'aube qui commença bientôt était celle de la liberté. Depuis cette merveilleuse nuit, plus de classes, des Français ; plus de provinces, une France. » Racontée ici par Michelet, cette nuit historique était celle du ...

après des siècles de tyrannie sociale, au terme de longues heures de débat, les membres de l'Assemblée nationale constituante abolissaient les privilèges féodaux. Collègues, que reste-t-il de cette nuit ? Peu de choses, si ce n'est notre combat pour la République sociale à laquelle vous vous opposez avec tant de ferveur.

La Macronie et ses alliés de droite et d'extrême droite s'emploient à restaurer la société des privilèges, qui n'a pas de meilleur gardien que vous, monsieur le ministre.

II y a quelques années, vous faisiez encore semblant de gouverner pour l'intérêt général ; nous prêtions encore une oreille distraite à vos sornettes sur le ruissellement. Le temps du bilan est passé, vous n'avez désormais plus le bénéfice du doute : non, l'argent des riches ne circule pas dans l'économie réelle ! Non, l'argent distribué aux mu...

Plus besoin de dissimuler : vous avancez à visage découvert, guidés par la seule conviction que les riches doivent faire nation à part. Si vous vous êtes rebaptisés Renaissance, sans doute était-ce pour annoncer votre projet : la régénération d'une société de castes !

Après tout, quel besoin de seigneurs quand un criminel climatique comme Total n'a pas payé l'impôt sur les sociétés depuis plusieurs années, même lorsque ses bénéfices doublent en un an ? Quand ce même groupe, dont les profits atteignent le record de 18 milliards, fait aux Français étranglés par le prix de l'essence une aumône de 500 millions, ...

Quand cinq Français possèdent autant que 27 millions de leurs concitoyens, tandis que vous culpabilisez les travailleurs précaires et les chômeurs ?

Vous avez écarté l'une après l'autre toute forme de mise à contribution des plus riches ; vous persistez à refuser de bloquer les prix, de taxer les profiteurs de crise, de rétablir l'impôt de solidarité sur la fortune, d'augmenter les salaires. En revanche, vous proposez aux Français de vendre leurs RTT pour assurer leurs fins de mois. Collègu...

où la répartition des richesses se heurte à un caprice sémantique : M. Le Maire, ici présent, abhorre en effet les mots « taxes » et « surprofits ». Tant pis pour les 10 millions de pauvres, les 8 millions de personnes qui relèvent de l'aide alimentaire, les 12 millions qui souffrent de la précarité énergétique, les 13 millions qui peinent à se...

Le 4 août 1789, les députés plaçaient la France à l'avant-garde du progrès humain en Europe, à l'exemple d'un certain vicomte de Noailles déclarant que « le royaume flotte, dans ce moment, entre l'alternative de la destruction de la société, ou d'un gouvernement qui sera admiré et suivi de toute l'Europe ». Aujourd'hui, 4 août 2022, nous en som...

Comme vous voilà seul, monsieur le ministre ! Néanmoins, vous vous obstinez, engouffrant le pays tout entier dans la cupidité et l'égoïsme social. Songez donc à ces mots de Pierre Larousse : « Le bonheur du peuple est facile à faire quand ceux qui le gouvernent s'occupent moins d'eux-mêmes que de lui ».

Cessez de vous préoccuper des intérêts de vos amis les seigneurs. Prenez goût à l'intérêt général. Soyez enfin à la hauteur de notre histoire !