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Motion de censure


Les interventions de Pierre Dharréville


Les amendements de Pierre Dharréville pour ce dossier

33 interventions trouvées.

Excusez-moi, madame la ministre déléguée, je ne vous avais pas vue. Cela va d'autant plus vous parler.

C'est entendu, nous voterons la censure de votre gouvernement, madame la Première ministre, car nous restons empreints d'une grande colère, à cause de la politique que vous menez : une politique de classe et de casse – des solidarités, des droits, du commun – qui sert les intérêts d'une poignée de puissants, des plus riches, de la finance et ma...

Vous vous attachez à nous rendre impuissants ; nous cultivons quant à nous l'obsession d'être utiles. Et nous le sommes, en résistant, à chaque fois que nous parvenons à arracher des mesures positives, comme à travers les propositions et les idées que nous mettons sur la table pour demain. Je pourrais dresser un réquisitoire implacable contre ...

Il y a aussi la plus grande base aérienne du pays et l'une des plus grandes zones industrielles d'Europe. Avec de l'industrie, des villes populaires et des zones naturelles préservées, il s'agit d'un territoire d'équilibre. Nous avons souvent dû batailler pour nous faire respecter – c'est ce que je fais à cet instant. Nombre d'infrastructures, ...

Je demande depuis très longtemps que notre territoire joue un rôle pilote dans la lutte contre les pollutions atmosphériques – j'espère obtenir gain de cause. Des investissements massifs sont nécessaires pour mieux protéger l'étang de Berre et faire un autre usage de l'eau qui nous arrive par la chaîne hydroélectrique Durance-Verdon. Nous ne po...

…mais aussi dans les infrastructures, si nous voulons pouvoir faire face à l'avenir. Je crois, madame la Première ministre, que la vision de la situation actuelle est encore trop parcellisée et que cela fragilise les perspectives. L'idée d'une opération d'intérêt national sans établissement public est sur la table ; il faut l'étudier, comme ce...

C'était un jeudi, un banal jeudi de début d'automne où l'on sait, sans vouloir l'accepter, que l'air froid se prépare à livrer ses premiers assauts. Le temps n'était pas à l'orage ; un ciel grisâtre recouvrait simplement Paris d'une couche de coton humide.

On se remettait à peine des grèves et des manifestations des salariés exaspérés de voir les patrons du CAC40 s'octroyer des augmentations généreuses tandis qu'ils devaient se serrer la ceinture. Ou plutôt, on n'oubliait pas, dans de nombreux appartements, autour des tables du repas du soir, que la cause était loin d'être entendue. Et l'on ne s'...

Indéniablement, on y perdait en qualité du soin. Chambre 304, la dame avait vu repousser trois ou quatre fois son opération de la hanche. Elle était en proie à un mélange d'anxiété et de fatalisme. Eulalie n'avait pas vraiment le temps de désamorcer tout ça, on l'appelait chambre 312 où le monsieur demandait à voir le médecin depuis trois jour...

Dans la foulée, on avait déjà commencé à les distribuer aux hôpitaux et autres établissements sanitaires, sous les yeux effarés d'une majorité désemparée. Dans l'hémicycle, vexé, le ministre délégué chargé des comptes publics avait vilipendé les dangereux irresponsables pour leur refus d'obtempérer, leur reprochant au passage avec un talent re...

Les ministres enfoncés sur leurs bancs étaient au bout de leur vie. Ils criaient à l'aide. Pitié, qu'on mette fin à leur supplice !

Quelques heures plus tôt, cependant, ils avaient appelé de façon vibrante à laisser se dérouler le débat, selon les paroles presque émouvantes prononcées par l'un d'eux, craignant d'être renvoyés à leur table de travail dès l'entame par une assemblée assez peu satisfaite de la copie présentée. Mais si les choses continuaient ainsi, on risquait...

Un cauchemar ! Ce n'était pas du tout le plan imaginé ! Allez revenir là-dessus une fois les choses engagées ! Un cortège de voitures sombres passa précipitamment le porche de l'hôtel de Matignon. Quelques centaines de mètres plus loin, il s'engouffra dans l'enceinte de l'Assemblée nationale. La Première ministre, d'un pas à demi décidé, alla ...

Elle avait décidé d'apparaître calme pour incarner la responsabilité et l'autorité. La disposition de la Constitution qu'elle devait invoquer, l'alinéa 3 de l'article 49, lui permettait de décider seule et de contraindre le Parlement à l'accepter. Elle essayait d'oublier qu'elle s'était livrée au même exercice la veille sur le budget de l'État...

Le Parlement était quand même censé examiner le budget et contrôler l'action du Gouvernement. Il avait à peine eu le temps de commencer à le faire. En lisant son texte écrit au crochet de dentelle, elle disait aux députés – et surtout au pays s'il voulait bien l'entendre – que c'était de leur faute et qu'ils n'avaient qu'une seule idée en tête...

Le Président de la République l'avait encouragée : on n'avait qu'à faire un tir groupé. Il avait même regretté qu'on n'intègre pas dans ce texte la vilaine réforme des retraites qu'il avait promise au grand patron des grands patrons et aux clubs des capitalistes libéraux de Bruxelles. La Première ministre n'avait pas senti qu'elle avait à ce po...

Une assemblée qui applaudit à tout rompre une cheffe de gouvernement qui vient la désavouer et l'empêcher, c'était une scène qui en disait long sur la crise politique depuis longtemps engagée. Le geste qu'elle venait d'accomplir était un acte d'autorité si ce n'est d'autoritarisme ; il était tout autant un aveu de faiblesse. Elle redescendit de...

Elle n'avait pas le choix, car sans cela elle donnerait le sentiment d'accepter de se laisser piétiner et elle verrait l'usage du 49.3 se banaliser. Le Gouvernement, s'il était un peu honnête avec lui-même, aurait dû admettre qu'il ne pouvait pas faire adopter son budget tel qu'il l'avait souhaité : il aurait dû prendre en compte les visions al...

Le Président de la République, en roue libre, organisait en parallèle des réunions dites Conseil national de la refondation. Les ministres avaient pour consigne, lorsqu'un député ou une députée avançait une proposition ou posait une question, de les renvoyer vers ces instances évanescentes à sa main. C'était comme un jeu, tandis que se perpétua...

afin de désigner les étrangers à la vindicte comme rien moins que l'armée du crime, sinistre rengaine qui faisait recette dans bien des pays d'Europe et du monde, où la montée des nationalismes avait de quoi nourrir les inquiétudes pour l'avenir. Au cours du débat parlementaire, décidée à aller encore plus loin dans l'assèchement des cotisation...