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Sébastien Peytavie
Question N° 14124 au Ministère du ministère de la culture


Question soumise le 26 décembre 2023

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M. Sébastien Peytavie alerte Mme la ministre de la culture sur le statut des correspondants locaux de presse. D'après la loi n° 87-39 du 21 janvier 1987, un correspondant local « contribue à la collecte de toute information de proximité ». Cette loi leur confère le statut de travailleurs indépendants, réduisant leur travail à une simple collecte d'informations de proximité. Cependant, ce statut ne correspond plus à la réalité du métier et aux tâches cruciales et énergivores de rédaction puisque les correspondants locaux de presse fournissent désormais 75 % des contenus des journaux régionaux et sont en moyenne cinq fois plus nombreux que les journalistes en presse quotidienne et hebdomadaire régionale. Malgré ce travail essentiel pour l'accès et la diffusion de l'information dans les médias locaux, les correspondants locaux ne sont pas rémunérés en conséquence. La main-d'œuvre est en effet sous-payée - recevant des salaires « à la tâche » allant de 5 à 15 euros brut par feuillet ou 2 à 4 euros par photo - et ne bénéficie ni de protection sociale, ni de droits sociaux, ni de représentation syndicale dans les entreprises. En effet, ce statut de travailleur indépendant est non réglementé puisqu'ils ne sont pas liés à un lien de subordination au journal pour lequel ils travaillent et auquel on ne peut appliquer le droit du travail. Un travail d'autant plus précaire qui se voit aujourd'hui partiellement remplacé par l'intelligence artificielle. De plus, les honoraires et les remboursements de frais - tels que les transports, les fournitures, les abonnements téléphoniques par exemple - demeurent très modestes et ne peuvent couvrir les frais engagés pour rédiger leurs articles, surtout dans le contexte inflationniste actuel. Même après la circulaire ministérielle NDSS/AAF/A1/93/90 du 1er décembre 1993 relative au statut social des correspondants locaux de presse, qui permet de définir leurs droits et obligations - qui réglemente le calcul des honoraires -, la circulaire ne suffit pas à être représentative de leur travail. M. le député appelle donc à l'ouverture d'une réflexion sur ce statut vieux de 30 ans, réflexion qui doit aboutir vers des mesures concrètes pour sortir de la précarité permanente les correspondants locaux. Ainsi, il l'interpelle sur le manque cruel de reconnaissance du statut des correspondants locaux de presse et lui demande si ce statut va évoluer afin qu'ils aient accès à une rémunération digne, à des droits sociaux, ainsi qu'à une représentation au sein des rédactions.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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