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Motion de censure


Les interventions de Thomas Mesnier


Les amendements de Thomas Mesnier pour ce dossier

34 interventions trouvées.

Nous nous retrouvons après le rejet, cet après-midi, de deux motions de censure déposées à la suite de l'utilisation de l'article 49, alinéa 3, de notre Constitution par Mme la Première ministre sur la première partie du projet de loi de finances, pour examiner à présent la motion de censure déposée par la NUPES après l'utilisation de ce même a...

Bras armé de l'État de droit, la Constitution garantit la liberté et l'émancipation des femmes et des hommes. Son article 49, alinéa 3, sans conteste levier de lutte contre l'immobilisme politique, donne dans le même temps le pouvoir aux parlementaires de rejeter son emploi abusif via la motion de censure. Nous nous retrouvons, dans ce contexte...

Le 19 juin dernier, les Français ont fait un choix : une majorité relative et des oppositions minoritaires. Un choix clair, qui ne va pas sans créer des difficultés, mais qui nous oblige collectivement. Où en sommes-nous, 127 jours plus tard ? Quatre motions de censure ont été déposées. Elles témoignent d'une réalité : là où le Gouvernement et ...

En annonçant dès l'été une opposition systématique à l'égard des textes budgétaires, quoi qu'il arrive, c'est bien vous qui avez acté la fin des débats et la nécessaire utilisation du 49.3.

Lors de l'examen dans l'hémicycle du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2023, nous avons tenté d'étudier en séance les 3 144 amendements déposés. Je dis bien tenté, car malheureusement, comme prévu, les groupes d'opposition ont tout fait pour bloquer le débat parlementaire

après avoir noué des alliances, soi-disant contre-nature mais devenues quotidiennes, pour faire adopter leurs amendements en commission. Les oppositions se sont également unies pour qu'aucune des deux premières parties du PLFSS ne soit adoptée. C'est pour cette raison que Mme la Première ministre a décidé d'engager la responsabilité de son gouv...

…les votes dans l'hémicycle n'ont pas manqué à l'appel, mais pour chaque PLFSS depuis plus de vingt ans, notre hémicycle a voté l'article relatif aux comptes sociaux de l'année n – 1, car cette photographie des comptes clos de la sécurité sociale de l'année précédente, en l'occurrence pour 2021,…

…n'appelle pas de rectification. Pourtant, les oppositions ont trouvé le moyen de voter contre cet article, refusant que soit acté un simple constat. Oui, vous avez décidé de rejeter un bilan immuable et clôturé,…

…alors que le régime obligatoire de base de la sécurité sociale se redresse de plus de 15 milliards d'euros malgré d'importantes dépenses de santé consécutives à la crise sanitaire. Vous avez raison : si les hommes mentent et pas les chiffres, alors autant faire disparaître les chiffres !

Ensuite, comme de coutume, notre assemblée a été amenée à se prononcer sur des ajustements dans les comptes de la sécurité sociale pour l'année en cours. Et vous, à grands coups d'amendements magiques, vous déshabillez Paul pour habiller Jacques en votant le transfert de plus de 1 milliard d'euros de la médecine de ville vers l'hôpital, privant...

…nulle part, sinon dans le mur. Certains font du Palais-Bourbon le cirque de la politique nationale depuis le mois de juin !

Quel manquement à l'égard des Français ! Je crois utile de rappeler que le vote engage et qu'en rejetant tout d'un bloc, les oppositions font ici le choix de rejeter ce dont la sécurité sociale doit disposer. Alors, chers collègues, ferez-vous le choix d'empêcher l'assurance maladie de fonctionner, d'empêcher tout un chacun d'avoir accès aux s...

Ferez-vous le choix d'empêcher la solidarité nationale d'aider les familles en bloquant l'accès aux prestations familiales ? Ferez-vous le choix de priver nos retraités de leur pension ?

Ferez-vous le choix de priver nos aînés d'un accompagnement et d'une prise en charge de leur perte d'autonomie ?

Nous, nous faisons le choix d'améliorer la santé de nos concitoyens en mettant en place des entretiens de prévention aux âges clés de la vie et en luttant pour améliorer l'accès aux soins, et nous voulons avoir ce débat. Nous, nous faisons le choix d'assainir nos comptes sociaux en luttant contre la fraude sociale et en mettant fin à l'intérim...

Nous, nous faisons le choix de mieux financer les modes d'accueil du jeune enfant en diminuant le coût du recours à un assistant maternel pour les parents.

Nous, nous faisons le choix de permettre de bien vieillir chez soi en ajoutant deux heures de vie sociale par semaine dans les plans d'aide aux personnes âgées en perte d'autonomie et en finançant des soins infirmiers à domicile pour les personnes âgées ou en situation de handicap.

Mais au pied du mur, les postures politiciennes ont triomphé. Depuis le début de ces discussions, cet hémicycle n'a pas été à la hauteur de ce que les Français attendent.

Ceux-là mêmes qui ont orchestré ce fiasco se disent pourtant préoccupés du rejet de la classe politique et du refus des urnes… De telles tartufferies n'honorent personne alors que le contexte budgétaire international et environnemental nous appelle à la responsabilité. Les discussions sur ce PLFSS doivent se poursuivre.

Elles doivent être l'occasion de renouer avec l'esprit de responsabilité, c'est-à-dire avec la responsabilité politique et donc budgétaire. Ce PLFSS donne des perspectives favorables en la matière, puisqu'il table sur un déficit social de 6,8 milliards d'euros en 2023, en nette amélioration par rapport à 2022, pendant que l'objectif national de...