Les amendements de Xavier Breton pour ce dossier

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Dans quel contexte s'inscrit ce débat sur la nécessité de revivifier la représentation politique ? Celui d'une démocratie qui s'essouffle, nous le constatons tous. On entend parler de « fatigue démocratique » ; ce terme doit nous interroger et toute initiative qui vise à débattre de la participation et de la vie démocratique est bonne à prendre...

Pierre Desproges disait qu'on peut rire de tout, mais pas avec n'importe qui. C'est tout le contraire : on peut rire avec n'importe qui, mais pas de n'importe quoi. C'est ce qui différencie culturellement la droite de la gauche : en matière de vote, nous ne pouvons pas voter n'importe quoi, mais nous pouvons voter avec n'importe qui.

À l'inverse, la gauche est prête à voter n'importe quoi, mais pas avec n'importe qui ; telle est précisément notre différence culturelle.

Je le répète, cette initiative est bienvenue pour faire vivre le débat, cependant nous voterons contre la proposition de loi, non par principe, mais par cohérence. Monsieur le rapporteur, vous indiquiez que tous les groupes avaient changé d'avis. Ce n'est pas notre cas : nous sommes toujours pour le scrutin majoritaire, et nous l'assumons. Ava...

…je tiens à remercier le rapporteur pour son initiative. Nous avons eu l'occasion de travailler ensemble lors de la précédente législature puisque nous participions tous les deux à la mission d'information visant à identifier les ressorts de l'abstention et les mesures permettant de renforcer la participation électorale. Nous avons alors trouvé...

…avant de chercher à représenter. Bien sûr, on essaie de concilier les deux objectifs, mais il faut choisir. Nous assumons notre choix, celui d'un mode de scrutin qui permet de dégager une majorité. C'est la base de la Ve République.

Bien sûr, parfois, il n'y a plus de majorité absolue, comme c'est le cas actuellement. Mais notre Constitution – c'est tout son intérêt – prévoit des mécanismes qui évitent l'instabilité. Au-delà des alternances et des cohabitations, nos institutions sont solides. Au reste, ceux qui sont favorables à la proportionnelle sont aussi ceux qui comb...

Ce sont bien sûr les Insoumis, dont je respecte la cohérence – même si je ne m'y retrouve pas –, et leur plaidoyer pour la VIe République ; ce sont les socialistes – François Mitterrand a voté contre lors du référendum sur la Constitution de 1958 ; et c'est le Rassemblement national, héritier du Front national de Jea...

Soyons clairs sur nos fidélités et assumons l'histoire des idées politiques. Pour notre part, nous souhaitons que le mode de scrutin permette de dégager une majorité et assure la stabilité institutionnelle. Nous sommes également contre ce texte pour une deuxième raison : le risque d'éloignement. L'éloignement est d'abord lié au scrutin de list...

Dans un département élisant trois, quatre ou cinq députés, que va-t-il se passer ? Le réflexe est logique, mathématique : les partis vont placer en tête de liste des candidats issus des zones les plus denses et les plus urbaines. In fine, seules les zones urbaines seront représentées et les territoires ruraux vont se retrouver écrasés. ...

Le groupe Les Républicains, lui, n'a pas été accusé d'avoir changé de position. Ni le rapporteur, ni les différents orateurs ne l'ont cité. Notre cohérence est ainsi implicitement saluée. Au fond, le débat sur la proportionnelle intégrale est un débat sur la Ve République. Ce débat revient régulièrement, il évolue, mais la...

Nous avons déposé cet amendement de suppression en cohérence avec les positions que nous défendons. Chers collègues de la majorité, la commission transpartisane que vous appelez de vos vœux existe : c'est la commission des lois. Elle présente, qui plus est, le grand avantage d'avoir la légitimité de décider. Examinons donc ces questions dans c...

Ces débats sont intéressants, parce qu'ils nous renvoient à l'histoire de nos institutions. Or il est important à mes yeux que nous nous inscrivions dans cette continuité, plutôt que de nous soumettre aux modes, au buzz ou aux effets d'annonce. On m'a reproché tout à l'heure de défendre les baronnies locales : non, je défends l'idée de bastion.

Il est d'ailleurs intéressant que vous ayez du mal à faire la distinction. Un bastion repose sur des électeurs ; une baronnie est le fait d'un élu. Un bastion, ce sont des électeurs qui sont fidèles. Au-delà des évolutions nationales, il existe des bastions locaux – des communistes, par exemple, qui demeurent, alors que tout change autour d'eux...

Parlons des redécoupages : en 2012, la majorité à laquelle j'appartenais a procédé à un redécoupage de ma circonscription ; eh bien, je peux vous dire que dix ans après, les électeurs se souviennent encore de la circonscription dont ils ont relevé pendant vingt ou trente ans.

…mais quand on est enraciné dans un territoire, c'est une réalité – peut-être pas dans les zones urbaines, mais en tout cas en milieu rural.

Cet argument sur la participation est tout à fait partiel. Regardons des élections qui ont eu lieu à la proportionnelle, comme les élections régionales ou les élections européennes.

On voit bien que la baisse de la participation s'aggrave d'élection en élection, quel que soit le mode de scrutin.

Certes, il y a eu en 1986 un sursaut de participation, mais il était lié à la donne politique et au fort enjeu que représentait la première cohabitation de la Ve République, qui a conduit les Français, qui sont un peuple politique, à voter davantage, mais cela n'a rien à voir avec le mode de scrutin, pas plus que la désaffe...

Certes, il y a eu un sursaut de participation aux élections européennes de 2019 dans vingt des vingt-huit pays que comptait alors l'Union européenne, et ce quel que soit le mode de scrutin. Pourquoi ? D'une part, parce que la cause du climat a été très fortement mobilisatrice dans les semaines précédant le vote, notamment chez les jeunes, comme...