Les amendements de Yaël Braun-Pivet pour ce dossier

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Mes chers collègues, personne n'est entré dans cet hémicycle sans émotion, sans ressentir l'histoire dont ces murs sont empreints, l'histoire de la République, qui s'est forgée en ce lieu à nul autre pareil. Des voix fortes résonnent dans ces travées. Ce sont les voix de ceux à qui nous devons de vivre dans un pays libre, qui eut l'ambition, j...

En me portant à votre présidence, vous donnez à ce message une force nouvelle. Je veux donc vous remercier toutes et tous, élus au suffrage universel direct, qui accomplissez ce geste fort et plus nécessaire que jamais, sans doute, tant l'époque que nous vivons est lourde d'incertitudes et de questionnements. Permettez-moi pour commencer d'avo...

Je veux aussi rendre hommage à tous ceux qui m'ont précédée à ce fauteuil. J'ai évidemment une pensée particulière pour Richard Ferrand – cher Richard.

Par sa hauteur et sa rigueur, il a su incarner une Assemblée nationale exigeante avec elle-même et respectueuse de nos concitoyens. Je pense aussi à Jean-Louis Debré évoquant d'emblée il y a vingt ans la personne du général de Gaulle, qui représentait tant pour lui et sa famille.

Je pense également, plus près de nous, à Claude Bartolone, saisi par l'émotion lorsqu'il évoqua l'autre rive de la mer Méditerranée et l'odeur des orangers.

Mes chers collègues, qu'il est long et sinueux le chemin de l'égalité entre les hommes et les femmes ! Je voudrais vous lire quelques lignes publiées le 12 avril 1849 dans les colonnes du quotidien Le Peuple : « Un fait très grave sur lequel il nous est impossible de garder le silence s'est passé à un récent banquet. Une femme a sérieuse...

Cette femme s'appelait Jeanne Deroin ; elle était journaliste, avait 44 ans et, sous le poids des moqueries, avait finalement dû retirer sa candidature, renonçant ainsi à son ambition, pourtant si légitime. Il aura fallu attendre près d'un siècle pour qu'enfin, le 21 octobre 1945, trente-trois femmes entrent pour la toute première fois dans ce...

Nous naissons hommes et femmes « libres et égaux en droits », mais il est d'autres promesses tout aussi nécessaires, qui furent également proclamées en 1789. Nous devons, qu'importe notre naissance, pouvoir grandir dans la liberté, l'égalité et la fraternité. Au cours de notre vie, les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'uti...

À leurs enfants et à leurs petits-enfants, dont je suis, ils ont transmis leur amour viscéral de la France, le pays qui les avait accueillis, protégés, et pour lequel ils s'étaient battus. Ma famille, c'est aussi ma mère, enfant de la DDASS, qui m'a appris qu'il ne fallait jamais suivre le chemin que les autres ont tracé pour vous.

Mon histoire, c'est celle d'une jeune fille qui fut la première parmi les siens à accomplir des études supérieures ; qui, devenue avocate, l'étiquette de son grand-père tailleur cousue dans la doublure de sa robe noire, a pu prendre son destin en main. Parce que c'est ce que notre République permet à chacun de ses enfants – parce que c'est ce q...

Je vous livre ces confidences car elles sont autant de messages pour un pays qui doute. Ces messages, nous les retrouvons dans le préambule de 1946, dans lequel les droits proclamés en 1789 ont été réaffirmés au lendemain de la victoire remportée par les peuples libres contre la barbarie. « Tout homme persécuté en raison de son action en faveur...

Ils me portent ; leur soutien et leur joie de vivre sont ma force. Sans eux, sans chacun de mes proches, je ne serais pas moi, et je ne serais pas là. Bien sûr, j'en ai conscience, j'accède à cette fonction à un moment particulier de notre vie politique. La configuration de notre assemblée est inédite. Les Français nous enjoignent de travaille...

Notre assemblée, j'en ai la conviction, doit être une chance pour notre pays. Elle le sera, je n'en doute pas, si nous choisissons la voie du dialogue. J'en serai la garante exigeante. Ce dialogue sera la fondation sur laquelle nous pourrons bâtir du consensus, des compromis. Cette voie est possible. Les commissaires aux lois peuvent en témoign...

Dans cet hémicycle, aujourd'hui, ouvrons ensemble un nouveau chapitre. Vous pourrez compter sur moi. Le temps presse, il nous oblige. Pour tous les Français, où qu'ils soient, d'où qu'ils viennent, quels que soient leurs attentes et leurs besoins, agissons pour rendre plus beau ce bien immense que nous avons en commun : la République.