Interventions sur "énergétique"

87 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaud Bregeon, rapporteure pour avis de la commission des affaires économiques :

Le fait que nous soyons contraints de rouvrir une centrale à charbon n'est effectivement pas une bonne nouvelle, mais nous avons besoin de disposer, pour notre mix énergétique et électrique, de moyens pilotables, ce qui ne veut pas dire intermittents. Les deux notions sont très différentes. Vous faites une erreur fondamentale en opposant les énergies décarbonées entre elles, en dissociant les énergies renouvelables et le nucléaire. Puisque certains d'entre vous citent le GIEC, je vous renvoie à son dernier rapport, lequel précise d'entrée que tous les moyens de produc...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Léaument :

...pables de faire voter tant l'installation de terminaux méthaniers, en dérogeant aux règles de protection de l'environnement, que la réouverture d'une centrale à charbon, en dérogeant au droit du travail. Sur certains sujets, vous savez donc contourner les difficultés pour aller vite. Nous vous demandons d'aller plus vite aussi sur les énergies renouvelables et d'assurer une véritable indépendance énergétique à la France !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

...a écologique ou ne sera pas » – et il y a les actes, dont témoigne le projet de loi : l'importation de gaz de schiste américain et la réouverture d'une centrale à charbon, laquelle s'accompagne, à l'article 16, d'une obligation de compensation des émissions de gaz à effet de serre s'apparentant purement et simplement à du greenwashing ! Les dispositions du texte en matière de souveraineté énergétique sont très problématiques. Vous nous dites qu'on verra plus tard pour la sobriété et les énergies renouvelables, mais, selon le GIEC, il ne nous reste plus que trois années pour agir – bref, il y a urgence. Madame la ministre, vous avez la responsabilité du retard qu'a pris la France dans le développement des énergies renouvelables. À celles et ceux qui s'interrogent sur le lien entre le dérèglem...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDavy Rimane :

...t article, soit compensée par des investissements technologiques permettant de capter le CO2, de le transformer et de le réutiliser dans d'autres filières ; ce n'est pas le cas. Pour toutes ces raisons, madame la ministre, nous voterons contre l'article 16. À l'heure actuelle, le fléchage de la CSPE – donc de l'argent public – ne sert pas à accompagner la transition écologique et énergétique : vous vous en tenez à une transition économique. Ce qui se passe, c'est une faute énergétique et écologique ; et c'est une faute de la part du Gouvernement qui y est aveugle. Si l'on continue ainsi, nous allons à la catastrophe.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexandre Loubet :

Parce que vous avez liquidé notre souveraineté énergétique, vous voilà contraints de rouvrir la centrale à charbon de Saint-Avold. En bref, vous avez fermé la centrale nucléaire décarbonée de Fessenheim pour ouvrir celle – à charbon – de Saint-Avold ! Les députés du groupe Rassemblement national voteront l'article 16 ; nous n'avons pas le choix car ne pas le voter reviendrait à priver un tiers des ménages de la région Grand Est de chauffage et d'éclairag...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulie Laernoes :

...rajectoire CO2 ; pourtant, l'article vise à rehausser le plafond d'émission gaz à effet de serre. Par ailleurs, la compensation n'existe pas, puisque les mesures compensatoires ne font l'objet d'aucun suivi. La trajectoire doit être claire : nous devons faire décroître de manière rapide, constante et planifiée nos émissions de gaz à effet de serre, et donc notre approvisionnement énergétique. Je rappelle également, s'agissant du pouvoir d'achat, que les compensations coûteront de l'argent. Compte tenu des prix de l'énergie, on ne peut augmenter durablement nos quotas d'émissions de gaz à effet de serre, ce qui contredirait en outre tant nos engagements en matière de climat que l'objectif de préservation du pouvoir d'achat.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Philippe Tanguy :

Le bilan carbone du mix énergétique danois, à 78 % renouvelable, est de 150 grammes de CO2 par kilowattheure (g/kWh). En France, 29 % de l'électricité est renouvelable, mais 65 % provient du nucléaire ; le bilan carbone se situe à 77 g/kWh. La France produit donc moitié moins de carbone, par son électricité, que votre modèle danois, et je ne parle même pas de l'Allemagne, parce que ce serait indéc...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

Pour vous plaire, madame la présidente, et pour respecter notre engagement, je ferai une intervention un peu générale qui permettra de défendre plusieurs amendements ; ceux-ci donnent à voir notre vision de ce que font les libéraux pour affaiblir le service public, siphonner EDF et, au bout du compte, se priver d'une politique publique énergétique qui – c'est ce que nous pensons – devrait être au service d'un mix énergétique équilibré, décarboné, intelligent et respectueux de l'ensemble des acteurs. L'ARENH – accès régulé à l'électricité nucléaire historique – symbolise d'une certaine manière à lui seul cette volonté de piller le fleuron industriel qu'est EDF : depuis 2010, ce dispositif contraint EDF à se siphonner lui-même pour soutenir...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

... d'un État stratège qui planifie et anticipe non seulement les besoins d'énergie mais aussi les capacités pour y répondre ? Voilà ce que nous dénonçons à travers ces amendements. Voilà ce que les agents d'EDF et nos concitoyens attendent : une visibilité sur la manière dont nous allons répondre à cette impérieuse nécessité de concilier urgence climatique, production d'énergies décarbonées et mix énergétique respectueux des territoires et des habitants.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Meurin :

...it par la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire. L'amendement vise à faire en sorte que les commissions chargées du développement durable des deux chambres du Parlement soient consultées pour la désignation des fournisseurs de secours en électricité. Le Parlement a un rôle de contrôle de l'exécutif sur ces questions liées à notre souveraineté et à notre continuité énergétique. Une telle mesure m'apparaît donc pertinente et potentiellement consensuelle. Le Gouvernement peut par décret répartir 50 térawattheures de façon très arbitraire grâce au dispositif de l'ARENH. Comme notre excellent collègue Tanguy l'a indiqué, nous doutons du caractère indépendant de la CRE et nous souhaitons que le contrôle du Parlement soit effectif.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

...intérêt de la nation au-dessus de tout. Il fut un temps où cette conception de la politique, dans l'esprit et dans le prolongement de ceux qui avaient résisté, dans le sang et les larmes – je pense notamment à Marcel Paul –, amenait à considérer que des entreprises comme EDF et leur mission de service public relevaient de l'intérieur supérieur de la nation, car de nature à assurer la souveraineté énergétique de la France. Cette vision du service public de l'énergie a souvent conduit des bancs différents de l'hémicycle à se retrouver lorsqu'il s'agissait de défendre EDF. Ce soir, nous avons assisté à des allers-retours entre les marcheurs et la droite, qui me font dire que désormais la droite est capable de vendre son âme pour un plat de lentilles.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Meurin :

Je partage l'esprit de l'amendement de M. Bazin, même si c'est une proposition minimale. Il s'agit en effet qu'EDF ne vende pas à perte l'électricité produite. C'est vraiment du bon sens. Dans la vision ultramondialiste de la Macronie, la concurrence consiste en réalité en une planification du dépeçage des entreprises publiques, en l'occurrence d'une entreprise du bien commun énergétique, pour en faire bénéficier ses concurrents dans la distribution d'électricité. Or la vision normale de la concurrence, c'est d'admettre qu'une entreprise puisse faire du profit. Je propose de passer 49,50 euros à 55 euros – ou au moins à 52 euros, chiffre retenu dans mon second sous-amendement – pour qu'EDF puisse faire de la marge dans l'objectif de reconstituer ses fonds propres qui ont été dila...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

Ce que la ministre ne dit pas, et qui empêche de définir une politique publique énergétique souveraine, c'est que toutes ces questions sont encadrées par la Commission européenne et que nous sommes au garde à vous, le petit doigt sur la couture du pantalon

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

quand il s'agit de déterminer les prix pour l'ARENH. Nous militons pour une exception énergétique française, à l'image de l'exception culturelle française, parce que la définition d'une politique publique énergétique relève de la souveraineté. L'amendement en discussion n'est pas la panacée mais, comme aurait dit ma grand-mère, « c'est moins pire que si c'était mieux ». Et comme le Gouvernement s'y oppose, notre groupe GDR – NUPES va le voter.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Batho :

Cela nous fait craindre le retour du projet Hercule. En fait, depuis le début du choc énergétique, le gouvernement actuel, comme celui qui l'a précédé, fait le choix d'une politique des rustines à l'égard d'un système qui s'effondre comme un château de cartes. Je dénonce l'idée folle selon laquelle il faudrait abandonner l'énergie à la main invisible du marché

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Batho :

Et renationalisons EDF ! Nous sommes pour la suppression de l'article 19. Mes chers collègues, nos visions sur l'avenir de la politique énergétique peuvent être radicalement différentes. Malgré cela, nous pouvons bâtir une majorité d'idées pour que ce soit la démocratie qui reprenne la main.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

Madame la ministre, vous faites comme s'il n'y avait pas d'alternative : l'ARENH ou rien, le marché ou rien. Ce n'est pas le cas. Nous vous proposons de sortir la politique énergétique du carcan du marché et de fixer des tarifs réglementés pour les collectivités et l'ensemble des professionnels et des industriels – nous mesurons à quel point le prix de l'énergie pèse sur la compétitivité de nos industries. L'accès à ces tarifs doit se faire sans contrainte et tout cela ne doit pas défavoriser EDF.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

Ce n'est pas tout ou rien, Bruxelles ou le plat de lentilles ; il faut considérer que la politique énergétique française est une exception dans le cadre européen. Voilà la solution alternative que nous proposons à votre siphonnage d'EDF et à votre incapacité. Moi aussi, je rencontre les entreprises dans ma circonscription. Allez voir chez les verriers si le prix de l'énergie n'a pas explosé ! Allez voir les entreprises de l'agroalimentaire, vous verrez si les prix n'ont pas explosé !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Taché :

Je suis sans doute une nullité énergétique, comme l'a affirmé M. Tanguy, du groupe RN, sans que vous le repreniez, madame la présidente – Mme Regol avait pourtant fait un rappel au règlement après une série d'insultes –, parce que je ne comprends rien à ce que nous dit la ministre depuis tout à l'heure. Quelle est la stratégie énergétique du Gouvernement ? On rouvre une centrale au charbon au coup par coup, on ouvre un méthanier au coup ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Bayou :

...riture bien recyclée est moins cher que le carburant à la pompe. Ce serait bon pour le climat, car les émissions de gaz à effet de serre sont réduites. Cela éviterait les pollutions par les huiles usagées qui constituent un fléau pour les collectivités territoriales – elles renchérissent le coût de l'épuration des eaux usées. Enfin, même si cela peut faire sourire, c'est un élément d'indépendance énergétique : mieux vaut dépendre des baraques à frites du Nord que des puits des monarchies pétrolières. En France, on n'a pas de pétrole, mais on a de l'huile de friture ! Cela ne signifie pas qu'il ne faut pas sortir du diesel ou qu'il faut continuer de dépendre de la voiture – il faut évidemment continuer à développer les transports collectifs. Il reste que notre amendement peut avoir un effet bien réel...