Interventions sur "air"

126 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Guedj :

En l'occurrence, en semblant focaliser votre propos sur le travail comme valeur et sur sa juste rémunération, vous dessinez en creux votre vision très révélatrice de notre modèle de protection sociale – je m'attarderai sur ce point. Avant cela, je tiens à souligner le paradoxe qu'il y a à vous présenter aujourd'hui comme les thuriféraires d'une revalorisation des salaires pour l'ensemble des Français dans un contexte social et économique éprouvant marqué par l'inflation, alors que vous avez rejeté l'an dernier la possibilité qui vous était offerte de voter une revalorisation immédiate, opérante, peut-être même consensuelle, du Smic.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Guedj :

Vous avez également rejeté l'organisation d'une conférence nationale sur les salaires qui aurait permis un dialogue social à grande échelle entre les organisations sociales et patronales. Il n'y avait plus personne dans vos rangs pour voter ces mesures visant à revaloriser les salaires dans leur complétude ! En revanche, il y a du monde aujourd'hui, car – c'est là qu'il devient intéressant d'observer votre position – vous considérez qu'augmenter les salaires signifie augmenter ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Guedj :

Le salaire, voyez-vous, ce n'est pas seulement le salaire net qu'on voit en bas de la fiche de paie, ce sont aussi les cotisations sur lesquelles repose le modèle de protection sociale. Si on pousse jusqu'au bout votre logique, chaque fois qu'un employeur décidera d'une augmentation de salaire, celle-ci sera exonérée de cotisations patronales. Si vous procédez ainsi à des exonérations systématiques, quelle...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Guedj :

...lète l'intervention de M. Vigier en ajoutant que la loi de financement de la sécurité sociale pour 2023 prévoit déjà 72 milliards d'euros d'exonérations de cotisations sociales. Nous contestons une partie de ces mesures, notamment celles qui, censées permettre la création d'emplois, n'ont pas l'efficacité économique attendue. D'ailleurs, même sur les bancs du groupe Renaissance, certains parlementaires sont prêts à revenir sur les exonérations qui n'ont pas de résultats économiques, comme nous le proposons depuis des années – j'ai pu tenir des propos similaires à propos du CICE. Mais il existe une différence cruciale entre ces mesures d'exonération et la vôtre : aujourd'hui, les milliards qui ne vont pas à la sécurité sociale sont compensés par l'État. On peut y être favorable ou non ; perso...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Guedj :

Vous appauvrissez les ressources dont dépendent la branche famille, la branche maladie ou encore la branche vieillesse. Ce faisant, vous nous livrez votre vision de la protection sociale. Vous en êtes réduits à invoquer le Conseil national de la Résistance, tentant de vous faire passer pour ses héritiers. C'est honteux ! Vous n'y étiez pas, au CNR !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Gernigon :

Par ce texte, le Rassemblement national propose, pour corriger le problème du pouvoir d'achat, de faciliter une augmentation des salaires via l'exonération, rendue possible par la signature d'un contrat d'entreprise, de cotisations sociales patronales pour toute hausse d'au moins 10 % des salaires inférieurs à trois fois le Smic. Cette proposition figurait dans le programme de Marine Le Pen lors de sa campagne pour la présidence de la République. Le groupe Horizons et apparentés partage l'objectif du texte, c'est-à-dire permettr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Charlotte Garin :

Nous examinons ici la toute première proposition de loi du Rassemblement national. Sur le papier, elle semble alléchante. Au programme : « Augmenter les salaires nets de 10 % » – qui pourrait s'y opposer ? Mais le diable, comme souvent, se cache dans les détails. Concrètement, que nous proposez-vous ? De permettre aux entreprises d'augmenter de 10 % les salaires en les exemptant de cotisations. Autrement dit, vous nous proposez de faire porter une partie du poids financier des hausses de salaires non sur les entreprises, mais sur l'État. Votre logique ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Charlotte Garin :

Ainsi, dans une allocution télévisée du 10 décembre 2018, le Président a déclaré : « Le salaire d'un travailleur au Smic augmentera de 100 euros par mois dès 2019 sans qu'il en coûte 1 euro de plus [à] l'employeur ». Dans cette logique, l'État finance à la place de l'employeur la hausse du revenu du salarié, qui ne lui permet pourtant pas de bénéficier des avantages associés à une hausse de salaire, comme les revenus de substitution ou les revenus différés – la retraite, par exemple. Au fo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Charlotte Garin :

Les entreprises du CAC40 ont versé l'an dernier 80 milliards d'euros de dividendes à leurs actionnaires : c'est un nouveau record. Si elles peuvent se permettre de telles sommes, ne pensez-vous pas qu'elles peuvent aussi se permettre d'augmenter leurs salariés et de payer les cotisations patronales correspondantes ? Il y a également lieu de craindre que les entreprises qui bénéficieraient de ces dispositifs d'exonération ne concurrencent celles qui versent volontairement des salaires plus élevés...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Charlotte Garin :

Dans un contexte non seulement de spirale inflationniste, mais aussi d'accroissement des inégalités, en particulier en matière de partage de la valeur ajoutée des entreprises, la stagnation du Smic nous semble intenable. J'ajoute enfin, car ce sujet me tient à cœur, que la hausse des salaires, notamment celle du Smic, est une mesure féministe. Les femmes représentent 45 % de l'emploi salarié et 60 % d'entre elles sont bénéficiaires du Smic. Elles sont les salariées les moins bien payées, car elles représentent la majorité des salariés soumis à la précarité de l'emploi et liés par des contrats courts ou à temps partiel subi. Une hausse du Smic permettrait non seulement de réduire les...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

Il est nécessaire, urgent, impérieux que les salaires augmentent, que le travail soit reconnu et rémunéré. Hélas, c'est un tabou pour la majorité. Mais personne ne nous fera croire que c'est une priorité pour le Rassemblement national :

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

cela ne l'a jamais été. En juillet 2022 encore, les députés du Rassemblement national ont encouragé le contournement du salaire et refusé l'augmentation du Smic que nous proposions.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

En septembre 2021, ils s'opposaient à l'augmentation des salaires : Marine Le Pen expliquait qu'« augmenter les salaires, c'est faire peser une charge sur des entreprises qui sont dans de grandes difficultés économiques » ou encore que la hausse des salaires avait été « trop longtemps empêchée par une immigration qui les a sans cesse tirés vers le bas ».

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

Tout ramène le Rassemblement national à ses obsessions sinistres et à ses tragiques lubies. Il n'est particulièrement pas qualifié en matière sociale et il voudrait le faire oublier par cette proposition de loi.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

L'émancipation sociale est en dehors des schémas de pensée de sa famille politique, enfermée dans son projet nationaliste et inégalitaire, marquée par une culture paternaliste de l'entreprise…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

Comme elle est obnubilée par ses logiques de stigmatisation et de division, qu'elle désigne des boucs émissaires au lieu de s'attaquer aux vrais responsables, la proposition que voici a tout d'une tentative d'imposture, d'une entreprise de mystification, d'un numéro d'illusionnisme, en somme d'une arnaque. Au mieux, cette proposition est inopérante. En effet, comme il n'identifie pas les causes de la situation, le Rassemblement national choisit de ne pas s'attaquer au capital, au système capitaliste.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

C'est au système social que vous vous attaquez, à celui qui est issu du Conseil national de la Résistance – système auquel il est porté un coup chaque fois que le Rassemblement national le cite. Or, précisément, il faut s'attaquer au capital pour faire gagner celles et ceux qui travaillent. La prétendue augmentation promise pour faire bonne mesure est fondée sur l'exonération de cotisations sociales, sur de nouveaux cadeaux au grand patronat.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

...vient à nous expliquer qu'il y a un déséquilibre financier et qu'il faudrait travailler plus longtemps. La prétendue augmentation serait prise sur la solidarité et, potentiellement, sur les pensions de retraite. Cette proposition dédouane l'employeur de sa responsabilité économique et sociale ; le numéro d'illusion va jusqu'à exonérer les entreprises sans prendre en considération le chiffre d'affaires réalisé, sans distinction.