Interventions sur "guerre"

387 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Blanchet :

Il est une arme de guerre qui n'a pas besoin de poudre : l'information. L'information est un facteur de mobilisation, ou de démobilisation lorsque la vérité est révélée. L'information reçue aujourd'hui par le peuple russe n'est pas la même que la nôtre. C'est de la désinformation. De nombreuses guerres se gagnent sur le terrain grâce aux armes et à la stratégie mais souvent aussi grâce à la démobilisation des acteurs. D...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Chenevard :

...es à toucher les dividendes de la paix mais qui ont commencé à se relever. Son exécution à l'euro près relève de l'exploit : c'est le résultat d'une volonté politique. Notre BITD a su s'adapter et devra continuer. Le montant de la prochaine LPM, ce sera donc 413 milliards entre 2024 et 2030. Qui pouvait imaginer un tel bond ? Le monde a changé, les empires sont de retour et nous devons avoir une guerre d'avance. Nous n'avions pas attendu la guerre en Ukraine pour transformer nos armées. Mais je note que les crédits alloués au renseignement seront en augmentation de 60 % et que ceux de la direction du renseignement militaire (DRM) et de la direction du renseignement et de la sécurité de la défense (DRSD) doublent. Je note aussi la place centrale que vous accordez aux outre-mer. Sont-ce là des e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnna Pic :

Notre groupe reconnait qu'un effort budgétaire était nécessaire – nous l'avons d'ailleurs souligné à plusieurs reprises. Les dernières annonces relatives à la future LPM prévoient un effort d'adaptation permanent en ces temps de guerre. Toutefois, les annonces présidentielles suscitent plusieurs questions. Premièrement, évoquer l'idée d'une économie de guerre ne suffit pas à faire oublier les défis auxquels nous sommes confrontés, en particulier s'agissant du caractère soutenable des demandes faites aux industriels – dont vous relevez le manque d'anticipation et de prise de risque dans une interview accordée à L'usine nouv...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCyrielle Chatelain :

La guerre en Ukraine a montré nos lacunes dans plusieurs domaines : munitions, artillerie, système d'information et de communication, renseignement. Plus encore, elle a mis en évidence la faiblesse des stocks. Il y a donc des besoins. Cependant, nous nous interrogeons sur l'importance de l'augmentation annoncée des crédits pour les armées, dans une période de crise sociale et climatique. Pour les écologis...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Lingemann :

Notre BITD est le pivot de la nouvelle économie de guerre. Nous devons accompagner tous nos industriels de la défense pour répondre au défi d'une production accélérée, en grande quantité et à des prix soutenables. Si l'outil industriel et les compétences existent, la BITD est confrontée à des problématiques que la prochaine LPM devra prendre en compte : l'érosion de certains savoir-faire scientifiques et technologiques, la tension sur les ressources hum...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Sorez :

...s la haute intensité », ce qui implique de conserver une supériorité informationnelle. C'est d'autant plus nécessaire que nos compétiteurs sont en passe d'obtenir des ruptures technologiques dans des domaines tels que l'informatique quantique ou l'intelligence artificielle. Pouvez-vous nous apporter des précisions quant à la hausse des crédits dans le champ informationnel et dans le domaine de la guerre du numérique ? Pour faire écho à la situation au Burkina Faso, comment notre pays comblera-t-il ses lacunes dans la lutte contre les campagnes de désinformation ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Philippe Tanguy, président :

...s avez consacré votre thèse aux relations franco-soviétiques de 1958 à 1964 et vous avez publié de nombreux articles sur la Russie et les État issus de l'Union soviétique – une zone géographique sur laquelle notre commission d'enquête envisage de se pencher plus particulièrement. Parmi vos ouvrages récents, on peut citer L'Affolement du monde – 10 enjeux géopolitiques, sorti en 2017, et Guerres invisibles – Nos prochains défis géopolitiques, publié en 2021. Votre tout dernier livre, Les Ambitions inavouées. Ce que préparent les grandes puissances, sort en librairie aujourd'hui même. L'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires impose aux personnes auditionnées par une commission d'enquête de prêter serment de dire ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnna Pic :

...tation. C'est ainsi que la Russie s'est ingérée dans nos affaires et a détérioré l'image de l'Occident afin de renforcer sa présence, notamment, dans les pays d'Afrique. Nous avons subi, ces dernières années, des attaques massives. En commission des affaires européennes, Raphaël Glucksmann et d'autres personnalités nous ont invités à mettre fin à la culture du secret et à éviter le terrain de la guerre hybride en rendant publiques les informations sur les tentatives d'ingérence que nous subissons. Cette nouvelle pratique constituerait une arme contre l'ingérence et la manipulation étrangères. Qu'en pensez-vous ? Vous avez affirmé que la dissimilation restait un attribut de la puissance, et on ne peut que vous donner raison dans les domaines militaire et diplomatique. Mais ne gagnerait-on pas à ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Genetet :

...tre propre droit pour se défendre. Ainsi, on a appris hier matin qu'un jeune étudiant français de l'université de Metz était visé par une plainte en diffamation déposée par l'institut Confucius de Metz pour avoir défendu la présidente de l'Association des Ouïghours de France. Du reste, la Chine fait aussi valoir ses propres règles, comme le montre l'affaire des commissariats chinois en France. La guerre par le droit, ou le contrôle par le droit, n'est pas seulement le fait des Américains.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Gassilloud, président :

...a formule de Rabelais : « La science sans conscience n'est que ruine de l'âme ». Cet adage, nous pouvons et devons l'appliquer à la dissuasion nucléaire. L'arme nucléaire ne soulève pas seulement des enjeux technologiques, scientifiques, industriels ou financiers. La dissuasion est également la source d'interrogations légitimes et complexes dans le domaine éthique, moral et religieux. La guerre a toujours fait l'objet de débats éthiques, comme l'illustrent les nombreuses réflexions et polémiques suscitées par la notion de « guerre juste ». Cependant, la nature de l'arme nucléaire et l'ampleur des destructions physiques et humaines consécutives à son éventuel emploi donnent une dimension nouvelle à cette réflexion éthique. Le monde est-il plus sûr avec ou sans armes nucléaires ? L'empl...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLysiane Métayer :

...rôle des armes à l'échelle mondiale. Nous sommes actuellement dans un contexte de réarmement des pays à travers le monde. Certains pays ont fait le choix, assumé ou non, de se tourner vers les armements nucléaires, comme la Corée du Nord ou l'Iran. D'autres pays, déjà détenteurs, ont décidé d'innover leurs capacités de mise en œuvre de ces armements. Dans ce contexte de disparition de la « vraie guerre » et de la « vraie paix », pour reprendre la thèse d'André Beaufre, je souhaite vous poser deux questions : Quelle place la France et l'Europe jouent-elles dans le respect des normes internationales relatives à l'armement nucléaire ? D'un point de vue plus global, comment percevez-vous ce contexte de réarmement du monde ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMurielle Lepvraud :

Je souhaite faire observer que la présence de monsieur de Romanet n'est pas conforme au principe de laïcité. Aussi affûtée soit-elle, la réflexion éthique d'un évêque est nécessairement élaborée sur le fondement d'un dogme et d'une foi dont l'État n'a rien à dire. D'un point de vue éthique, trois types de questions semblent se poser : L'arme atomique sort-elle du cadre de l'éthique de la guerre ? En quoi la menace nucléaire est-elle de nature différente de celle de la guerre conventionnelle ? Est-il éthique de fonder la stratégie de défense de notre pays sur des calculs bénéfices-risques dont les données ne sont pas exactement connues du public ? Enfin, une question brûlante est celle de la responsabilité de l'État à l'égard des victimes des essais nucléaires, mais aussi des deux cas ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Lainé :

...d'en faire une force dissuasive. Cette responsabilisation se traduira par la signature de différents traités. Le groupe Démocrate soutient pleinement la force de dissuasion nucléaire française qui est un outil indispensable à la préservation de sa souveraineté, autrement dit notre assurance vie dans le monde tel que nous le connaissons, avec des puissances dotées et agressives. Or, nos forces de guerre doivent s'inscrire dans un cadre légal international de plus en plus remis en cause par des régimes populistes. La Russie se sert de la dissuasion nucléaire pour envahir l'Ukraine, sans crainte de représailles violentes sur son sol de la part des Occidentaux. L'Iran arriverait au bout de son programme nucléaire et n'a jamais caché son intention de détruire Israël. Comment voyez-vous l'avenir de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Santiago :

Le général de Gaulle a posé les fondements de la force nucléaire de notre indépendance militaire à son arrivée au pouvoir. Néanmoins, ce n'est qu'au cours du double septennat de François Mitterrand que la maturation de la dissuasion française est arrivée à son terme, avec les trois composantes : terre, mer, air, dans le cadre d'une doctrine bien définie. Avant la guerre en Ukraine, l'évolution du contexte stratégique avait permis de réduire le format des forces. En 10 ans, la France avait diminué de moitié son arsenal. Le budget de la dissuasion nucléaire avait également diminué de moitié en 20 ans. La France est actuellement le seul État à avoir entièrement démantelé la composante nucléaire au sol. La dimension des forces nucléaires françaises est déterminée e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Etienne :

Je rejoins mes collègues concernant la présence d'Antoine de Romanet. Nous devons auditionner tous les représentants religieux ou n'en interroger aucun. Ma question s'adressera donc à l'ICAN et à la FRS. Le système international n'a jamais été aussi instable depuis la fin de la guerre froide. Au regard de la « Doomsday Clock » du « Bulletin of the Atomic Scientists », nous sommes à 100 secondes avant minuit. Autrement dit, le risque nucléaire n'a jamais été aussi élevé que depuis la crise des missiles de Cuba. L'abolition des armes nucléaires et leur interdiction doivent être un objectif à atteindre. Pourtant, l'arsenal nucléaire français représente une garantie indéniable po...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Gassilloud, président :

...ns aujourd'hui un nouveau cycle d'auditions sur la dissuasion nucléaire, sujet que nous avions commencé d'aborder avec les universitaires entendus sur l'Ukraine. Depuis 1960, date du premier essai atomique français au Sahara, la dissuasion constitue la clé de voûte de la défense française. Au cours des années 1950 et 1960, la France a développé une théorie de la dissuasion comme empêchement de la guerre, confortée pour l'essentiel par tous les présidents de la Vème République qui se sont succédé. Pour sa part, le président Emmanuel Macron, lors du discours sur la stratégie de défense et de dissuasion qu'il a prononcé le 7 février 2020, a déclaré : « Je suis intimement persuadé que notre stratégie de dissuasion conserve toutes les vertus stabilisatrices et demeure un atout particulièrement précie...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marie Fiévet :

...ciper aux exercices organisés par la France. Jusqu'alors, cette proposition ne semblait pas les avoir convaincus. Toutefois, après presque un an de conflit entre la Russie et l'Ukraine, face à la recrudescence de la menace nucléaire brandie par le chef de l'État russe dès le début de l'invasion de l'Ukraine et dans la mesure où les forces nucléaires sont des garants majeurs de la prévention de la guerre, l'importance de la dissuasion pour la défense nationale, mais aussi européenne, a été réaffirmée. Depuis le Brexit, la France est la seule nation de l'Union européenne dotée d'une force de dissuasion nucléaire et ce stock d'environ 300 armes nucléaires joue une place centrale pour notre souveraineté et notre sécurité nationale d'une part, pour la sécurité de l'Union européenne d'autre part. La F...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Colombier :

Alors que l'on note le retour de la guerre de haute intensité aux portes de l'Europe, la dissuasion nucléaire demeure la pierre angulaire de notre indépendance nationale. Gage de crédibilité auprès de nos partenaires et de nos compétiteurs, elle est l'assurance-vie de la préservation de nos intérêts dans le monde. Toutefois, l'évolution du paradigme stratégique impose que nous nous interrogions car la doctrine française héritée du général...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

J'avais plutôt l'impression que les membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies étaient les vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale et non les pays dotés de force nucléaire, et que par une conjonction d'événements les pays vainqueurs furent dotés par la suite… En tout cas, ce n'est pas notre statut nucléaire qui nous donne notre rayonnement international et qui nous alloue un siège de membre permanent du Conseil de sécurité. Cela dit, la dissuasion nucléaire a parcouru le débat de l'élection présidentielle, l'année d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Blanchet :

Depuis 2017, le montant alloué au programme 146 Equipement des forces n'a cessé d'augmenter pour atteindre 15,5 milliards d'euros dans le projet de loi de finances pour 2023. Le groupe démocrate soutient pleinement cet élan budgétaire qui va dans le sens de l'Histoire. La Russie, deuxième plus grande puissance nucléaire mondiale, se sert de sa dissuasion nucléaire pour mener à bien la guerre en Ukraine et menace les pays occidentaux qui voudraient y mettre fin en portant atteinte au régime ou à l'intégrité du territoire russe. L'Iran n'est plus très loin de finaliser son programme nucléaire à usage militaire et n'a jamais caché, une fois cet objectif atteint, son intention de détruire Israël, allié et partenaire de la France au Moyen-Orient. La Corée du Nord accroît sa menace envers ...