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... sur laquelle vous vous engagez moins que sur le reste ? En matière de fiscalité, La France insoumise soutient la suppression du quotient conjugal, qui est défavorable à la personne qui gagne le moins dans un couple, c'est-à-dire aux femmes dans les trois quarts des cas. Le revenu des femmes est davantage taxé qu'il ne le serait en l'absence d'imposition conjugale, ce qui entraîne d'ailleurs une inégalité entre les femmes mariées ou pacsées et les célibataires. Dans notre programme, nous proposons de le remplacer par un crédit d'impôt par enfant, que pourraient toucher toutes les familles. Je sais qu'Élisabeth Borne est inquiète que le passage au taux d'imposition individualisé automatique pénalise les femmes, mais il ne s'agit pas de la même question, le quotient conjugal instaurant une inégalité...
... genre, alors qu'en 2023 la France ne leur dédie que 5 euros. Or sans moyens, on n'arrivera à rien. Les associations nous demandent quant à elles 2 milliards pour lutter contre les violences conjugales ; je sais que c'est beaucoup et que le rôle d'un gouvernement est de faire des arbitrages budgétaires. Mais ces 2 milliards, ce n'est pas grand-chose si on les compare aux 118 milliards du coût des inégalités femmes-hommes tel que l'estime la Fondation des femmes. On peut investir davantage du côté de l'égalité. Allez-vous prendre en compte les revendications des associations lors de l'élaboration du prochain budget ?
...ur nos collègues Céline Calvez et Sandrine Josso pour leur travail et pour leur rapport, qui préconise une méthode ambitieuse intégrant pleinement le travail parlementaire, en proposant de faire du budget un outil de transparence et d'arbitrage. En effet, les politiques fiscales et budgétaires sont souvent le reflet inconscient d'un phénomène autoentretenu ; elles peuvent en ce sens renforcer les inégalités. Au-delà de l'accélération législative, l'enjeu est bel et bien de transformer les mentalités, dès le plus jeune âge, pour établir une véritable parité dans notre société. Citoyens, entreprises et institutions en sont convaincus. Le rapport fait mention de différences de parcours scolaire : les filles sont toujours plus diplômées, mais à diplômes équivalents, leur taux d'emploi est toujours inf...
... suite de mes différentes rencontres, en circonscription, avec les enseignants, les directeurs d'école et les parents d'élèves. Mes questions sont donc celles des habitants du territoire dont je suis élue, mais je suis sûre que les Français dans leur ensemble se les posent. L'abaya n'est pas une simple robe, comme on aimerait nous le faire croire, mais un symbole de soumission des femmes, donc d'inégalité. Cette tenue relève de la revendication religieuse et n'a pas sa place dans nos établissements scolaires, qui doivent être laïques et républicains. Comme vous l'avez dit vous-même en octobre dernier, il faut appliquer la loi de 2004 interdisant le port de signes religieux ostentatoires à l'école. Pourquoi n'est-ce pas le cas ? Cette multiplication des tenues cultuelles alimente le communautarism...
... % seulement sont des femmes contre 21,5 % des hommes. Dans le premier degré, un homme sur cinq dirige une école contre une femme sur huit. Que dire des primes et des indemnités ? Les hommes perçoivent 41 % de rémunération pour heures supplémentaires de plus que les femmes. Alors que les choix ou contraintes de conciliation entre vie familiale et vie professionnelle participent au creusement des inégalités salariales entre les femmes et les hommes, comment voulez-vous nous faire croire que le pacte que vous proposez aux enseignants n'amplifierait pas de tels écarts de salaire ? Augmentez fortement le traitement de l'ensemble des professeurs en concertation avec les organisations syndicales, cessez de les forcer à travailler toujours plus dans des conditions toujours plus déplorables et revalorisez...
L'école de la République doit être un lieu d'apprentissage, d'écoute et de confiance, d'épanouissement et d'émancipation de l'enfant. Est-ce vraiment le cas si le système éducatif perpétue lui-même les inégalités de genre, que des violences se font jour à l'endroit des enfants et qu'il échoue à les protéger ? La réforme du lycée menée par votre prédécesseur a augmenté les inégalités entre les filles et les garçons en mathématiques. Plus de vingt-cinq ans d'efforts ont ainsi été anéantis, selon plusieurs associations et instituts de recherches en mathématique, qui alertent sur un décrochage encore plus p...
...ore l'inégal partage des tâches familiales et domestiques, qui font des femmes les premières victimes des temps partiels subis. Je vous ai attentivement écouté décliner votre plan pour diffuser la culture de l'égalité et la lutte contre les stéréotypes, mais ne pensez-vous pas que votre ministère devrait commencer par balayer devant sa porte et ne pas contribuer à perpétuer, et même aggraver les inégalités de genre que subissent les femmes, lesquelles portent l'école à bout de bras ? En effet, alors que 70 % des enseignants sont des femmes, lesquelles représentent aussi 81 % des professeurs des écoles, seule une femme sur huit dirige une école, contre un homme sur cinq ; 11,5 % de ces femmes sont à temps partiel et, sans surprise, les heures supplémentaires, qui mettent un peu de beurre dans les é...
Dans la trappe de pauvreté, toujours des femmes : 45 % des nouvelles retraitées étaient sans emploi, contre 35 % des nouveaux retraités. Combien de femmes seront coincées dans ce sas de précarité avec votre réforme ? Combien d'entre elles seront au chômage ou en invalidité ? Peu importe. Pour vous, les économies d'abord, les inégalités après, si on a le temps. Derrière la suppression du critère d'exposition aux agents chimiques, on trouve ces coiffeuses qui respirent de l'ammoniac plusieurs heures d'affilée ou ces ouvrières du textile qui manipulent des solvants à longueur de journée. Derrière la non-prise en compte de certains métiers pénibles, on trouve ces aides à domicile qui portent leurs patients à bout de bras, ces cai...
... genrée du travail, avec des métiers occupés majoritairement par des femmes, moins valorisés, moins rémunérés malgré leur utilité sociale, au prétexte qu'il serait naturel pour elles de prendre soin des autres. Pas si grave que ces femmes le paient au prix fort au moment de leur retraite. Après tout, ce ne sont que des femmes. Je vous entends déjà me dire : cette réforme ne peut pas résoudre les inégalités qui précèdent la retraite. Comme le disent les sociologues Céline Bessière et Sibylle Gollac, vous repoussez la ligne d'arrivée en faisant mine d'ignorer que la moitié des coureurs ont des semelles de plomb. Les inégalités que vous ne corrigez pas sont celles que vous perpétuez.
Vous voulez lutter contre les inégalités ? Augmentez les salaires. Portez le Smic à 1 600 euros net. Dégelez le point d'indice des fonctionnaires. Revalorisez les métiers du soin et du lien. Fonctionnarisez les AESH – accompagnants d'élèves en situation de handicap – et autres métiers féminisés.
Au-delà, la réforme doit même corriger les nombreuses inégalités du marché du travail qui se répercutent immédiatement sur les pensions de retraite des femmes. S'appuyant sur des éléments et des droits créés à des époques très différentes, le débat concernant la retraite des femmes est complexe. La retraite des femmes, c'est aussi notre combat. Notre droite, c'est la droite de la valeur du travail et qui sait protéger les travailleurs. Notre droite, c'est la ...
Cette lucidité tant attendue n'est-elle pas toutefois un aveu d'échec, dans la continuité des déclarations de M. Riester ? En tout cas, simplement reconnaître ces inégalités ne suffit pas ; il faut les corriger. Nous, députés du groupe Les Républicains, espérons que vous saurez mettre en pratique vos discours. Nous veillerons jusqu'au bout à ce que les femmes ne soient pas les grandes oubliées de cette réforme. La justice sociale pour toutes et tous, là est notre combat et notre cap.
Évoquer la retraite des femmes, c'est inévitablement se pencher sur les inégalités entre hommes et femmes qui, bien en amont, perdurent pendant l'activité professionnelle et dans toute la société ; on ne saurait être surpris qu'elles se confirment au moment de la retraite. Même si, fort heureusement, les choses progressent, il faut bien constater que les femmes ont trop longtemps été un impensé des réformes des retraites ; pour rappel, malgré neuf réformes en cinquante ans, ce...
... est effectué en équipes successives, de cinquante à trente nuits par an ; la suppression du plafond de 100 points de pénibilité ; le renforcement de la valeur des points pour l'accès à la formation ou au temps partiel ; l'instauration du suivi médical personnalisé sont des points importants, particulièrement pour les femmes. Ainsi, si le débat actuel appelle évidemment à continuer à réduire les inégalités salariales entre hommes et femmes, première cause des inégalités lors de la retraite, c'est plus largement à une réforme massive des représentations et des pratiques que chacun d'entre nous, citoyen, élu, chef d'entreprise, homme ou femme est appelé…
...x plein au niveau actuel. Le Gouvernement l'a lui-même reconnu dans son étude d'impact : avec la réforme, alors que l'âge moyen de départ à la retraite des femmes nées en 1970 progressera de douze mois, passant de 63,5 ans à 64,5 ans, celui des hommes de la même génération ne progressera que de huit mois et demi, passant de 64 ans à 64,7 ans. Enfin, l'injustice majeure que constitue l'importante inégalité de revenu et de pension entre les femmes et les hommes n'est aucunement prise en compte dans votre réforme ; elle risque même d'être accentuée par le recul de l'âge de la retraite et l'allongement de la durée de cotisation. Sur ce dernier point, votre étude n'a pas évalué la diminution des pensions de retraite des femmes liée à la suppression des surcotes dont celles-ci bénéficiaient jusqu'à prés...
...uros pour les hommes et de 1 272 euros seulement pour les femmes – c'est 24 % de moins. Si nous déduisons la majoration de pension perçue pour trois enfants ou plus, l'écart de pension de retraite entre hommes et femmes s'élève à 39 %. Cette réforme a donc été l'occasion de rappeler que la situation des femmes en matière de pensions de retraite est particulièrement inégalitaire. Certaines de ces inégalités peuvent être corrigées en prenant en compte les trimestres d'interruption d'activité des femmes, tant pour l'éligibilité au dispositif carrières longues que pour le calcul de la retraite minimale. Il importe de noter que la revalorisation des petites pensions favorisera majoritairement les femmes, puisque près de 30 % d'entre elles verront leur pension augmenter. Je n'oublie pas que cette augme...
Parler femmes et retraites, c'est parler d'inégalité, d'inégalité des sexes face à l'argent. Car il me semble que l'égalité est avant tout une question économique. L'Hexagone serait bien inspiré de réfléchir aux traditions de mon département, Mayotte. Terre française et majoritairement musulmane, Mayotte est un matriarcat matrilinéaire : les femmes y sont cheffes de famille et la coutume veut qu'à leur naissance, le père construise une maison pour ...
...sidérés et moins bien payés. À travail égal, s'il y a un sexe faible, c'est surtout parce qu'il est plus faiblement payé. Si l'égalité homme-femme est toujours grande cause nationale, force est de constater que le Gouvernement a discriminé nos concitoyennes dans cette réforme des retraites. Force est de constater qu'il a perpétué l'injustice économique qui frappe les Françaises en alimentant les inégalités dans le grand âge. À titre d'exemple, la majoration de durée d'assurance pour enfants est variable : dans le privé, elle est de huit trimestres par enfant quand, dans le public, elle est seulement de deux trimestres. Il en est de même pour la majoration de pension : dans le privé, elle est de 10 % à partir de trois enfants tandis que, dans le public, la majoration passe à 5 % à partir du troisiè...
Il existe effectivement des différences structurelles et des inégalités de pension entre les femmes et les hommes. Nous devons impérativement identifier les racines de ces inégalités, liées notamment à une organisation du travail qui malmène les femmes et dont les effets se répercutent – voire se densifient – au moment de la retraite.
…nous aurions pu défendre cette avancée parlementaire et inscrire, dans la loi, une trajectoire de réduction des inégalités. En une génération, au plus tard en 2050, les écarts de pension entre les femmes et les hommes seront éradiqués.