Interventions sur "président"

344 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Henri Dumont :

Le Parlement est aujourd'hui saisi, à la demande du Gouvernement, d'un débat sur le bilan de la présidence française du Conseil de l'Union européenne. Permettez-moi tout d'abord de pointer l'ironie de cette demande, quand on sait que le Président de la République a délibérément choisi d'exclure le Parlement – l'Assemblée nationale en particulier – de cette présidence, en refusant de la décaler de six mois, ce qui aurait permis à la nouvelle assemblée d'y prendre toute sa part. C'est d'autant plus regrettable qu'une telle occasion ne se présente qu'une fois toutes les trois législatures. C'est donc le bilan d'une présidence française du C...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Henri Dumont :

…fut la conséquence directe de cette absence de priorisation et d'une présidence tournée vers un unique objectif : être un atout pour la réélection du Président de la République. Mais, au moment où la guerre fit son retour sur le continent européen, l'imprévu prit fort logiquement une place prépondérante au sein de la présidence française du Conseil de l'Union européenne. Prise de conscience de la nécessité de retrouver rapidement une souveraineté énergétique et alimentaire, mise à bas du stupide oukase sur le nucléaire civil alimenté par des pseudo-déf...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Henri Dumont :

Permettez-moi de conclure mon propos, mes chers collègues, en soulignant un manque évident de la présidence française du Conseil de l'Union européenne : l'agriculture. Déjà abandonnée par le Président Macron lors de la négociation du nouveau cadre financier pluriannuel, notre agriculture fut la grande absente de ces six mois. Pourtant, notre pays avait là une occasion unique de revenir sur les dernières politiques européennes néfastes pour l'agriculture française et européenne, qu'il s'agisse de la tristement célèbre stratégie « De la ferme à la table », qui réduit les rendements de nos exploi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Thillaye :

... avons accueilli dans cet hémicycle près de 200 députés européens ou membres des commissions des affaires européennes des parlements nationaux. Cette réunion plénière de la Conférence des organes spécialisés dans les affaires communautaires et européennes de l'Union européenne (COSAC) nous a fourni l'occasion d'affirmer solidairement notre soutien à l'Ukraine dans une déclaration cosignée par les présidents de délégations parlementaires de tous les États membres et de six pays voisins ou candidats à l'entrée dans l'Union : l'Albanie, la Suisse, l'Islande, la Norvège, l'Andorre et la Géorgie. Nous ne nous sommes pas arrêtés là : pour la première fois, deux groupes de travail se sont constitués. J'ai eu l'honneur d'en présider un, consacré à l'État de droit ; l'autre, sous la présidence de M. Rapin,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Garot :

Nous pouvons espérer légitimement – vous l'avez d'ailleurs dit, madame la secrétaire d'État – que l'Union européenne sortira de cette crise plus forte et plus confiante dans son avenir. Toutefois, la guerre en Ukraine et les imprévus ne peuvent pas entièrement justifier ou excuser les déceptions concernant les sujets non traités durant les six mois de cette PFUE, alors que le Président de la République avait annoncé en faire des priorités : je veux parler de la réforme du pacte sur la migration et l'asile, du salaire minimum européen, de l'assouplissement des règles budgétaires en ces temps de crise et de la lutte contre le dumping fiscal. Même quand les avancées sont concrètes ou présentées comme telles, la vigilance reste de mise. D'abord, en matière de lutte contre l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandra Regol :

...ein du gouvernement de ministres dont les propos sur la communauté LGBT ont été décriés –Mme Cayeux et M. Béchu. Qu'avez-vous fait encore de la directive de présomption de salariat pour les travailleurs des plateformes, qui aurait permis d'améliorer leur protection sociale et donc de lutter efficacement contre cette nouvelle forme de précarité ? Rien. Mais là encore, personne ne s'en étonne : le Président et le Gouvernement assument parfaitement leur rôle de courroie de transmission d'Uber et de toutes les entreprises qui bafouent les droits des travailleurs, allant jusqu'à lutter contre les avancées en matière de droits sociaux au niveau européen. La Commission a d'ailleurs souligné dans son rapport sur l'État de droit le laxisme français dans l'application des règles sur le lobbying, dont l'exéc...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

Tirer un bilan de la présidence française du Conseil de l'Union européenne relève de l'impossible tant l'ambition du candidat-président Emmanuel Macron était démesurée, cela même si la guerre sur notre continent n'était pas advenue. Quelle hypocrisie de la part d'Emmanuel Macron de laisser croire qu'en l'espace de six mois l'Europe deviendrait « pleinement souveraine », qu'elle créerait un nouveau modèle européen de production, de solidarité et de régulation et disposerait d'institutions européennes proches des gens ! La vérité e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFranck Allisio :

La présidence du Conseil de l'Union européenne est pour chaque État membre une fenêtre de tir à saisir, une fois tous les quatorze ans, pour pousser ses dossiers et faire valoir ses intérêts. On ne saurait spontanément tirer un tel bilan de la présidence française qui vient de s'achever. Il est vrai que le Président Emmanuel Macron est une âme trop pure pour s'abaisser au patriotisme et à la défense des intérêts de la France. Défendre des intérêts, oui : ceux d'Uber, de McKinsey, de nos voisins, du doux monstre de Bruxelles, souvent les siens d'ailleurs, mais les intérêts français, jamais !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFranck Allisio :

D'ailleurs, le choix de maintenir cette présidence française du Conseil de l'Union européenne en pleine campagne présidentielle avait tout à voir avec les intérêts médiatico-électoraux du président sortant et rien à voir avec les intérêts de la France.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Charles Larsonneur :

..., le renforcement du Parlement européen passe par l'instauration d'un véritable droit d'initiative législative et – n'en déplaise à certains – de listes transnationales. Je conclurai en évoquant l'état de droit et les valeurs démocratiques. Sur ce sujet, notre Union ne peut être diluée, encore moins connaître un retour en arrière. Le 19 janvier, dans son discours devant le Parlement européen, le Président de la République s'est prononcé en faveur de l'inscription du droit à l'avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne. Les députés européens ont voté en ce sens le 7 juillet. Le Conseil européen doit soutenir cette initiative, complémentaire de l'inscription dans la Constitution française du droit à l'interruption volontaire de grossesse. La force de l'Europe réside dan...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulie Laernoes :

...ssion européenne et par les parlementaires européens. Que dire de l'action de la France qui n'a pas exempté les ménages de la taxe carbone et a raboté sur le fonds social qui devait permettre d'atténuer ses effets ? Pire : elle n'a pas engagé la bifurcation écologique indispensable pour préparer nos territoires aux bouleversements déjà en cours. Malgré les beaux discours tenus en pleine campagne présidentielle, les actes de la France ont été à rebours des ambitions qu'elle a affichées. De véritables retours en arrière ont été opérés. Je prendrai l'exemple de l'agriculture. Emmanuel Macron avait déclaré que cette présidence serait celle d'une sortie accélérée des pesticides. Or ce fut l'exact opposé : la mise en culture et l'utilisation de pesticides sur les jachères sont de nouveau autorisées ; d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Castellani :

...Une devise – « la relance, la puissance et l'appartenance » – devait guider la France lors des six mois de sa présidence de l'Union européenne. À ce triptyque nous craignions d'ajouter « l'excès de confiance ». La liste des dossiers prioritaires était longue et il était sans doute présomptueux de penser que l'on peut changer l'Europe seul. Le calendrier – avec la tenue concomitante de l'élection présidentielle – était une raison supplémentaire de redouter un échec. Fort heureusement, celui-ci n'a pas eu lieu et certaines avancées peuvent être inscrites au bilan national, principalement concernant la régulation du numérique et le Pacte vert. Ces réussites ne sont certes pas exclusivement françaises puisqu'elles résultent avant tout d'un fonctionnement normal des institutions européennes. Mais vous...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Castellani :

Le Président de la République a préféré courir le risque de prendre la tête de l'Union européenne alors même que des élections se préparaient en France, au risque de voir la présidence française faire les frais de la campagne. Dès lors, tout à fait logiquement, quand bien même des accords techniques ont été trouvés jusqu'au dernier jour de juin, la présidence a manqué de souffle politique en raison des échéan...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBenjamin Haddad :

...és, plus de 4 milliards d'euros d'assistance économique, 350 millions d'aide humanitaire en faveur des civils touchés par la guerre, un accueil massif des réfugiés, plus de 2 milliards d'euros mobilisés pour l'aide militaire grâce, pour la première fois, à la facilité européenne pour la paix. Grâce notamment au déplacement sur place des dirigeants italien, allemand et français, à l'initiative du Président de la République, un consensus a été trouvé pour reconnaître la candidature de l'Ukraine à l'Union européenne. Oui, l'Ukraine fait partie de notre famille. Rendons hommage au courage inouï de ces femmes et de ces hommes qui se battent et repoussent les troupes russes qui espéraient prendre Kiev en quarante-huit heures.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBenjamin Haddad :

...eut sortir renforcée de cette aventure, pas de paix non plus sans une relation repensée entre l'Europe et l'Ukraine, au-delà de la phase de combats. En matière de migrations, de sécurité, de croissance économique, la résilience de l'Union passe par la stabilité de son voisinage et donc par l'arrimage de celui-ci aux institutions européennes. Lors de son discours à Strasbourg le 9 mai dernier, le Président de la République a proposé la création d'une communauté politique européenne pour mieux associer notre voisinage à ces institutions, et sa création a été actée par les Vingt-Sept. Oui, l'Europe doit continuer de s'élargir, retrouver cet « Occident kidnappé », comme Milan Kundera qualifiait l'Europe centrale prise en otage derrière le rideau de fer. Mais, comme l'a rappelé le président, nous devo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLiliana Tanguy :

En tant qu'Européens, on ne peut que se réjouir des efforts réalisés afin d'étendre la stabilité et la prospérité sur tout notre continent. L'initiative phare de la présidence française dans la nouvelle politique menée envers nos voisins européens réside cependant dans le projet de communauté politique européenne présenté en mai dernier par le Président de la République et validé par les autres États membres lors du sommet européen de juin. Plateforme de dialogue politique et de coopération, la communauté politique européenne permettra ainsi de concilier le temps long de l'élargissement et l'urgence de coopérer de façon toujours plus étroite avec les pays partenaires et voisins qui croient dans le projet européen et souhaitent participer à sa co...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDenis Masséglia :

Le 26 septembre 2017, à la Sorbonne, le Président de la République présentait un ambitieux projet de refonte de la construction européenne, articulé autour de trois axes clés : une Europe souveraine, une Europe unie, une Europe démocratique. Cinq ans plus tard, la présidence française du Conseil de l'Union européenne s'achève, concluant un mandat de travail qui avait pour boussole une Europe forte pour une France forte. Madame la secrétaire d'Ét...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles Sitzenstuhl :

La présidence française du Conseil de l'Union européenne, qui s'est achevée au mois de juin 2022, est venue ponctuer le quinquennat le plus européen de ce début de siècle. Contre les vents et marées des discours eurosceptiques, permettez-moi de considérer que le principal acquis de cette présidence est idéologique. Ce sont les idées qui guident l'action, et c'est bien sous l'impulsion du Président de la République Emmanuel Macron que nous avons réhabilité la construction européenne en France. Depuis 2017, grâce au leadership du chef de l'État, la France a repris la place qui est naturellement la sienne en Europe : la première. Nous nous exprimons ce matin en des temps qui ne sont pas ordinaires pour l'Union européenne. À nos frontières se déroule un conflit qui, qu'on le veuille ou non, n...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabrina Sebaihi :

... nerf de la guerre. Je félicite donc le G7 d'avoir interdit l'achat d'or russe. Tout ce qui hâtera la fin du conflit au profit de l'Ukraine doit être encouragé. Nos banques centrales ont aujourd'hui une grande responsabilité face à cette situation et un rôle majeur à jouer du point de vue de la sécurité et de la solidarité internationale. Le groupe Écologiste – NUPES a bien entendu les propos du Président de la République, dans son discours du 14 juillet, sur le nécessaire virage de la transition écologique et la souveraineté énergétique de la France. Depuis, plusieurs projets de loi ont aussi été adoptés dans notre assemblée. On nous a dit notamment que nous devions remplacer nos approvisionnements en gaz et en pétrole russes par des approvisionnements en provenance d'autres pays. Pour notre part...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

...rouler en cas de crise financière. Le dernier accord de Bâle, le troisième, a créé d'autres types de ratios afin d'améliorer encore la stabilité du secteur. Ces accords sont souvent retranscrits dans le droit national. S'ils restent évidemment très insuffisants, notons qu'ils ont le mérite d'exister. Mais tout le monde ne partage évidemment pas cette idée au sein de notre hémicycle ! La majorité présidentielle – comme on l'appelait jadis ! – et le groupe Les Républicains ont adopté, en janvier 2020, une résolution visant à demander au Gouvernement de ne surtout pas retranscrire tels quels les accords de Bâle III dans notre droit, arguant d'une catastrophe à venir pour la compétitivité du secteur bancaire français – vous n'en avez dit mot, madame la secrétaire d'État. À une époque où la capitalisat...