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...la formation continue. Néanmoins, seuls 2 % des enseignants des lycées professionnels les suivent. S'il y a un effort à réaliser, il ne porte pas sur l'augmentation des moyens : il s'agirait plutôt d'inciter les enseignants à suivre les formations qui existent déjà, notamment en facilitant les choses sur le plan organisationnel. Pour ce qui est des temps d'immersion dans les entreprises pour les professeurs des lycées professionnels, j'ai un peu de mal à vous répondre. C'est plutôt une question à poser au ministre.
Il y a des moments où la République fait bloc autour de l'école. Le temps passe, mais pas la douleur éprouvée depuis longtemps par une profession qui a le sentiment d'être abandonnée, déconsidérée et de constituer une cible, aux sens propre et figuré : il faut toujours colmater les brèches, les professeurs sont pointés du doigt comme s'ils manquaient à leur mission et, face à la violence, certains d'entre eux n'ont pas été suffisamment soutenus par leur administration. Que ferez-vous afin que les choses changent ?
...es dernières années – ils commençaient leur carrière à 2,2 fois le Smic dans les années 1980, contre 1,26 fois aujourd'hui, et ils ont perdu depuis 2010 l'équivalent d'un mois de salaire en pouvoir d'achat – est une des principales explications de la très grave crise de recrutement dans l'Éducation nationale, qui a des conséquences éducatives pour des dizaines de milliers d'enfants. Il manque des professeurs, par milliers, en cette rentrée et la précarité se développe dans l'Éducation nationale, par un recours croissant aux contractuels. Répondre à la question de la rémunération des enseignants, c'est rebâtir notre école publique. Les professeurs sont sous-payés, et il faut corriger d'urgence la situation.
...ne les néotitulaires : ils commencent désormais leur carrière à 2 100 euros. Néanmoins, beaucoup de retard a été pris et l'inflation ne faiblit pas. Surtout, les enseignants en milieu de carrière se sentent lésés, comme M. le ministre l'a dit lors de son audition. Afin de combler les retards, nous proposons de programmer sur plusieurs années une revalorisation qui devra cibler en particulier les professeurs en milieu de carrière.
...unération. Celle-ci s'est effondrée si on raisonne en pouvoir d'achat. Les promesses faites par le Président de la République cet été n'ont pas été tenues : les augmentations de façade qui ont lieu sont annulées par l'inflation. Le pouvoir d'achat des personnels de l'Éducation nationale a ainsi stagné cette année, et il reste faible quand on le compare à la moyenne de l'OCDE ou à la situation des professeurs allemands, qui gagnent deux fois plus – même s'ils font parfois un peu plus d'heures que les enseignants français, les situations sont comparables. Il est urgent de répondre à la question salariale. Je vous prends au mot, monsieur le rapporteur pour avis : l'attractivité passe aussi par la rémunération, pour tous les personnels de l'Éducation nationale.
...uros. Cela passe par un relèvement des principales indemnités de fonction perçues par les personnels enseignants, les conseillers principaux d'éducation (CPE) et les psychologues de l'éducation nationale (psy-EN) ), une revalorisation de la prime d'attractivité – pour un montant compris entre 600 et 1 780 euros brut annuels, en fonction de l'ancienneté, cette prime étant par ailleurs étendue aux professeurs stagiaires, ce qui relèvera la rémunération de ces derniers d'au moins 181 euros net par mois entre septembre 2022 et septembre 2023 –, et des mesures visant à fluidifier les carrières, en accélérant l'accès aux grades supérieurs. Par ailleurs, toutes les mesures du Rendez-vous salarial concernent ces personnels : hausse du point d'indice, octroi de cinq points d'indice majoré au 1er janvier 202...
L'amendement II-AC91 vise à redéployer les crédits alloués à la mise en place du pacte dans le second degré vers un nouveau programme consacré à la revalorisation inconditionnelle du traitement de ces professeurs. Nous sommes opposés à la logique du pacte, qui est bien loin de signifier un rattrapage de la baisse du traitement des professeurs. Ceux-ci sont les fonctionnaires de catégorie A les moins payés – ils perçoivent en moyenne 1 000 euros de moins, cela mérite d'être répété. Nous souhaitons transformer le pacte en augmentation inconditionnelle des traitements : cela aurait plus d'effet. L'amendeme...
L'amendement du Rassemblement national est l'occasion, une fois de plus, de faire la démonstration de sa tartufferie. Il propose d'abonder à hauteur de 500 000 euros les moyens alloués au remplacement des professeurs, soit environ dix ETP, alors qu'il manquait plusieurs milliers de professeurs le jour de la rentrée. Je tenais à féliciter l'extrême droite pour cette contribution !
Cet amendement s'appuie sur plusieurs observations de la mission flash conduite par Rodrigo Arenas et Cécile Rilhac, qui mettaient en lumière, dans leur communication de novembre 2022, une réduction du vivier des candidats aux concours de recrutement de professeurs des écoles. Nos collègues expliquaient qu'un premier levier d'action résidait dans l'élargissement et la diversification du vivier de recrutement. À cette fin, nous proposons la création d'une voie de prérecrutement au professorat qui serait ouverte aux titulaires d'un baccalauréat ou d'une licence s'engageant à effectuer une formation de cinq ou de trois ans. Durant cette période, ils auraient ...
L'amendement II-AC98 vise à augmenter les moyens pour la formation des professeurs du premier degré en éducation physique et sportive (EPS). Le temps consacré à la formation initiale et continue a très largement diminué au cours des dernières années, ce qui a des conséquences sur l'enseignement de l'EPS dans le primaire, qui n'est pas toujours assuré dans de bonnes conditions. La mise en place des trente minutes d'activité physique et sportive quotidiennes ne peut constituer l...
Cet amendement a pour objet de financer le recrutement de 1 500 professeurs d'EPS supplémentaires afin de couvrir les besoins dans les établissements du second degré. Le sport à l'école doit devenir le pilier de notre stratégie sportive. La construction d'un service public du sport destiné à favoriser la culture sportive pour toutes et tous ne peut passer que par une pratique régulière dès le plus jeune âge. Si plusieurs dispositifs ont été institués au cours des derniè...
Nous sommes très sensibles à la question du sport, mais nous n'avons aucune remontée quant à d'éventuelles tensions de recrutement dans cette discipline. Les volumes de recrutement des professeurs d'EPS restent suffisamment élevés et la couverture du besoin exprimé par les académies est globalement satisfaisante, voire excédentaire, ce qui permet un recours limité aux contractuels. Cela étant, depuis quelques années, une attention particulière est portée à la discipline, compte tenu de l'accroissement prévu des départs à la retraite. Le volume global des postes offerts a, en conséquence,...
Il me semble qu'une petite confusion a été faite. Les trente minutes de sport quotidien concernent le primaire, niveau dans lequel il n'y a pas de corps de professeurs d'EPS, hormis à Paris. Un débat mériterait d'être lancé sur l'opportunité de créer un tel corps. Il faut toutefois avoir conscience des difficultés que cela entraînerait du point de vue des nominations. Les deux heures supplémentaires d'EPS au collège, quant à elles, sont assurées non pas par le corps professoral mais par des associations ayant noué des partenariats avec les établissements scola...
Recruter 1 500 professeurs supplémentaires, c'est peut-être avoir demain, chez nous, un Usain Bolt ou un autre Zinedine Zidane, c'est un investissement qui vaut la peine d'être engagé.
Cet amendement a pour objet de réaffecter les crédits du fonds d'innovation pédagogique (FIP) prévu dans le cadre du Conseil national de la refondation (CNR) en direction du recrutement et de la formation de professeurs des écoles. Doté de 500 millions d'euros sur le quinquennat, le FIP a été voulu par le Président de la République pour financer des projets d'innovation pédagogique et donner plus d'autonomie aux établissements. En créant ce nouveau gadget coûteux et inutile, le Gouvernement tente de réinventer le projet d'établissement, qui existe depuis 1989. D'après un rapport du Sénat publié cette année, la ...
J'ai été intégré deux fois à l'Éducation nationale puisque j'ai exercé les fonctions de conseiller principal d'éducation (CPE) avant d'être professeur des écoles. Je n'ai eu droit qu'à une visite médicale dans toute ma carrière, lorsque j'ai pris mes fonctions d'enseignant. Nous n'avons pas forcément besoin d'un rapport car nous savons que la situation est terrible ; en revanche, il nous faut des médecins scolaires.
...Après cinq ans de hollandisme et six ans de macronisme, l'école est en plein naufrage – je ne suis pas le seul à tenir ces propos, qui sont tout à fait répandus dans l'opinion publique et les médias. Votre politique s'inscrit dans cette sinistre continuité. Vous affirmez que les enseignements fondamentaux et l'école primaire sont vos priorités, mais vous supprimez sans sourciller 1 600 emplois de professeur des écoles. Au collège, vos priorités sont illisibles : vous voulez renforcer l'EMC et « éco-formater » les élèves. Une demi-heure de français en plus, ce n'est pas une réforme ! Au lycée, malgré tous les avertissements que vous a adressés le corps enseignant et que nous vous avons nous-mêmes lancés, vous avez persisté dans la mise en œuvre du bac Blanquer ; or vous découvrez maintenant, pompier ...
Vendredi, c'était la sortie des classes, même si certains élèves – vous l'avez dit vous-même – n'avaient plus cours depuis plusieurs semaines, la reconquête du mois de juin s'étant transformée, par la grâce du bac Blanquer, en Bérézina du mois d'avril. Une fois de plus, élèves et professeurs ont quitté leur établissement sans savoir de quoi serait faite la prochaine rentrée scolaire. Une fois de plus, ils en seront réduits à scruter la presse pour savoir à quelle sauce indigeste ils seront mangés. Je ne parle même pas de l'angoisse des milliers de bacheliers qui attendent encore leur affectation sur Parcoursup, ni de celle des lycéens professionnels qui voient disparaître leur filiè...
...covid-19. L'heure est donc au bilan, particulièrement négatif et inquiétant, lequel nécessite une réaction à la hauteur des enjeux. La nouvelle organisation chaotique qui résulte du bac Blanquer ne profite ni aux lycéens, ni aux enseignants, pour lesquels le calendrier de l'année scolaire est désormais intenable. Les six premiers mois s'apparentent à une course contre la montre puisque élèves et professeurs doivent être prêts en mars pour les épreuves de spécialité dans le seul but d'inclure les résultats dans les algorithmes de Parcoursup. Le troisième trimestre est alors vide de sens : dès avril, les dossiers Parcousup sont bouclés et les candidats connaissent 80 % de leurs notes. Les conséquences étaient prévisibles et les enseignants font part d'une hausse importante de l'absentéisme. Les deux ...
...rme votée lors du précédent quinquennat. Comme cela était prévisible, les lycéens se sont souvent démobilisés après les épreuves de spécialité, qui se sont déroulées au mois de mars, les résultats de Parcoursup étant connus à partir de début juin. Vous avez jugé que l'organisation actuelle nécessitait « une retouche ». Vers quelles évolutions tendez-vous ? Comment les envisagez-vous afin que les professeurs et les élèves ne les vivent pas dans l'anxiété ? Nous ne dirons jamais assez à quel point le manque d'attractivité mine le recrutement des enseignants. Le recours aux contractuels, dans les conditions que nous connaissons, n'est satisfaisant ni pour les élèves, ni pour les enseignants qui se retrouvent parfois livrés à eux-mêmes, sans formation ni accompagnement. Contrairement à ce qui a pu êtr...