Intervention de Bernard Perrut

Réunion du 15 février 2017 à 16h30
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Perrut :

Les sujets sur lesquels je souhaitais intervenir – le dumping social et la directive sur les travailleurs détachés – ayant déjà été évoqués, je vais aborder un autre thème.

Les révolutions technologiques successives qui se sont produites en France et dans les pays européens s'étaient, jusqu'à présent, accompagnées d'un développement de l'emploi. Les progrès réalisés dans le champ de la robotique, l'intelligence artificielle, l'essor de l'internet des objets, le traitement des données de masses et l'émergence de l'impression 3D alimentent désormais des inquiétudes sur un futur sans emploi. Le Conseil d'orientation pour l'emploi (COE) de notre pays vient d'ailleurs de faire état de ses réflexions sur le sujet.

Au niveau international et européen, plusieurs études ont cherché à estimer la part des emplois actuels qui pourraient être menacés de disparition du fait des nouvelles technologies, des nouvelles possibilités d'automatisation. Ces études considèrent que les effets potentiels sur les volumes de l'emploi seraient significatifs, voire massifs, sans s'accorder sur l'ampleur de ce risque. Il est crucial de faire un diagnostic de cette situation : c'est sur cette base que devrait s'appuyer l'évolution des politiques publiques à engager. Les changements ne seront ni de la même ampleur ni de la même nature selon que les transformations observées sont lentes ou brutales, mineures ou massives, concentrées ou non sur certaines compétences, certaines zones géographiques, certaines catégories d'emploi.

C'est pourquoi le COE a souhaité approfondir le sujet, affiner le diagnostic en procédant à une analyse complète des impacts prévisibles de cette nouvelle vague d'innovations technologique sur l'emploi et le travail.

Madame la commissaire, au niveau européen, avez-vous produit une analyse ou engagé des travaux pour mesurer l'impact de ces évolutions ? Il s'agit de connaître leurs conséquences sur le volume, la structure et la localisation de l'emploi, sur les métiers et les secteurs concernés. Il s'agit aussi de voir leurs effets sur l'organisation et les conditions de travail ainsi que sur les compétences attendues des actifs. Êtes-vous en mesure, madame la commissaire, de nous livrer des recommandations ou des réflexions sur les politiques publiques à mener dans ces domaines ?

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