Les amendements de Adrien Quatennens pour ce dossier

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Monsieur le président, madame la ministre, madame la présidente de la commission des affaires sociales, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, je m'adresse à vous pour la première fois dans cet hémicycle et je le fais avec gravité. Il s'agit pour moi de défendre la motion de rejet préalable qu'avec le groupe La France insoumise, nous avon...

L'ampleur de votre majorité est à la mesure de sa fragilité, et nous commençons à en voir les signes. Notre question n'attend donc pas pour réponse : « Nous le faisons parce que le candidat Macron l'a dit ». Il s'agit pour nous de savoir pourquoi : nous voulons connaître la justification d'une méthode demandant aux parlementaires que nous somm...

sans pouvoir ensuite nous exprimer sur ce que vous ferez effectivement. D'ailleurs, nous ne savons pas bien ce que vous ferez : depuis le début de ce quinquennat, votre marque de fabrique est de cacher vos intentions. Dois-je rappeler que c'est par voie de presse que nous avons appris les premiers éléments de ce que vous comptiez faire avec le...

Le code du travail, s'il vous ulcère, est le fruit de plus d'un siècle de luttes et d'acquis sociaux. Il part d'un constat simple, que je veux préciser : le travail, s'il ne peut être résumé à cela, est incontestablement le lieu où existent non seulement un lien de subordination entre l'employeur et le salarié, mais aussi des rapports de force ...

Il s'agit, tout au contraire, d'assumer tranquillement une réalité de fait qu'on ne peut raisonnablement balayer d'un revers de la main,

Il s'agit pour vous de masquer la réalité de ce qu'il recouvre. Vous savez bien que, dans l'entreprise, le salarié et l'employeur ne parlent pas d'égal à égal. Le dialogue social que vous invoquez est un terme qui, dans votre bouche, est la négation des rapports de force existants. Il fut un temps, souvenez-vous, où l'on nous parlait de « capit...

Nous ne vous faisons pas confiance. Nous n'avons aucune raison de le faire, d'autant moins quand Mme Pénicaud, représentante d'un ministère qui, faut-il le rappeler, a été pensé et créé pour protéger les salariés, a laissé entendre que, dans son état actuel, le code du travail, serait fait pour embêter 95 % des entreprises !

Peut-être aurez-vous l'occasion de nous préciser votre pensée sur ce sujet. Je ne vous fais pas de procès d'intention,

mais si vous maintenez ces propos, sachez aussi, mes chers collègues, que le code de la route est fait pour embêter 100 % des chauffards !

D'autres, tenant des propos plus mesurés que les vôtres, disent que le problème du code du travail tient à son épaisseur. Mais depuis quand juge-t-on l'efficience d'un document à son épaisseur ? Trouvez-vous aussi que l'annuaire est trop épais ?

Si tel est le cas, je vous laisse le soin de nous dire quelles pages vous souhaiteriez arracher ! Par ailleurs, si le code du travail est épais, c'est qu'il s'est épaissi à coup de dérogations que ses opposants sont parvenus à y introduire au cours des années !

Voici donc revenu le temps des pompiers pyromanes, pleurant de chaudes larmes de crocodile sur des conséquences dont ils sont eux-mêmes la cause !

Tout le monde a compris que vous vouliez imposer, sur ce texte, une véritable course de vitesse. Nous savons pourquoi. Rien ne justifie le recours aux ordonnances, ni l'empressement à vous y habiliter. Personne, que je sache, n'est menacé d'une mort imminente, ni le pays d'une asphyxie généralisée si votre projet de loi ne passe pas immédiateme...

au moment où devaient être déposés les amendements pour l'examen du texte en commission. Dommage collatéral ? Assurément non ! Même si cette convocation est son droit le plus strict au regard des dispositions de la Constitution, chacun en appréciera les conséquences : la plupart de mes collègues ici présents étaient à Versailles à l'heure où le...

Bref, vous avez fait vos calculs. Vous savez que la pilule que vous souhaitez faire avaler avec ce projet de loi ne peut l'être par quiconque prendrait le temps d'en analyser la composition réelle, la taille et les effets secondaires. Vous avez donc décidé de profiter d'un moment de relâchement dans le pays pour nous mettre l'entonnoir dans la ...

Votre inflexibilité fut totale. Nous avons compris, et j'en prends acte, qu'à vos yeux, la flexibilité ne doit s'appliquer qu'aux seuls salariés ! Les députés de La République en Marche ont été, je dois le dire, d'un silence assourdissant. C'est à se demander s'ils avaient lu le texte ou s'ils avaient bien conscience des enjeux. Durant les tra...

Mes chers collègues de La République en Marche, je veux m'adresser à vous en cet instant : ne vous laissez pas griser par la vague Macron qui vous a amenés jusqu'ici !

Vous êtes des députés de la nation ! Vous êtes des représentants du peuple français ! Soyez à la hauteur, faites un usage immodéré de votre capacité de réflexion propre et de votre libre arbitre ! Ne craignez pas de vous laisser convaincre par d'autres que vous-mêmes ! Sondez en vous-mêmes autre chose que ce qu'il convient de faire pour vous fa...

Vous nous trouverez toujours prêts à vous accueillir avec le plus grand plaisir et à vous soutenir dans cette démarche ! Je sais que nombre d'entre vous trouvent contestable la méthode appliquée par le Gouvernement. Même si nous avons des désaccords sur le fond, cela vous fait une bonne raison de voter avec nous cette motion de rejet préalable...

Vous nous les présenterez ! À qui donc profite le crime contre le code du travail, sinon au MEDEF, dont l'un des représentants avait d'ailleurs déclaré, après l'élection d'Emmanuel Macron, qu'il se sentait « comme sur un nuage » ? Le peuple français le sait bien : lorsque de tels personnages, écumant les plateaux télé pour expliquer que les Fra...