Intervention de André Chassaigne

Réunion du mercredi 7 octobre 2020 à 11h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Je souhaite vous interroger sur deux missions de la gendarmerie nationale en lien avec son implantation territoriale et qu'il me semble important de mieux valoriser.

En premier lieu, je m'interroge sur la place des unités de gendarmerie pour lutter contre les atteintes à l'environnement en métropole et en outre-mer. Je sollicite des précisions sur la nature des liens et l'harmonisation avec les autres agents en charge de la police de l'environnement. Je pense aux 1 800 inspecteurs de l'office français de la biodiversité.

En second lieu, je souhaite m'enquérir de la nature des atteintes à l'environnement constatées qui semblent avoir considérablement évolué au cours des dernières années. Quelle tendance de fond les infractions enregistrées par la gendarmerie nationale revêtent-elles ? Je pense à la protection d'espèces animales et, plus particulièrement, aux actes de cruauté et de mauvais traitement envers les animaux, mais aussi à la protection des espaces naturels, notamment les infractions forestières concernant la circulation et les stationnements interdits sur les routes forestières parfois liés à la prévention des incendies de forêt. Il me semble important de revenir sur cette mission qui n'est quasiment jamais évoquée.

La deuxième mission porte sur le secours en montagne qui est mis en œuvre par les pelotons de gendarmerie de montagne sur des zones de découpage opérationnel en lien avec les services départementaux d'incendie et de secours (SDIS) et les services mobiles d'urgence et de réanimation (SMUR). Ce découpage conduit à intervenir sur des secteurs parfois très éloignés de la base des pelotons de gendarmerie de montagne avec de longs délais d'intervention, du matériel et des équipes qui ne sont pas toujours adaptés, ce qui contraint à effectuer des allers-retours en hélicoptère. Sans doute est-il difficile de réviser le découpage dans la mesure où chacun a son pré carré, mais une meilleure mutualisation et une révision des protocoles ne seraient-elles pas envisageables pour que des centres de première intervention de sapeurs-pompiers puissent intervenir lorsqu'ils se trouvent à proximité plutôt que de ne pas être appelés ou de l'être tardivement ?

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